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1995 : 19). L’enfant fut ensuite amené dans de différentes écoles religieuses et, finalement, à<br />

<strong>la</strong> Mission St Paul des Rapides de Bangui où il fit ses études primaires. En 1924 il partit au<br />

Congo belge, au petit séminaire de Maydi à Kisantu puisqu’il avait entretemps exprimé son<br />

désir de devenir prêtre. Pour évoquer <strong>la</strong> situation de l’époque dans <strong>la</strong> colonie française, Jean-<br />

Dominique Pénel (1995 : 20) cite les polémiques qui suivirent <strong>la</strong> publication en 1921 de<br />

Batoua<strong>la</strong> et en 1927 du Voyage au Congo : c’est donc dans cette atmosphère de dénonciation<br />

des abus perpétrés sur <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion indigène que le jeune Boganda effectua sa formation<br />

religieuse. En 1931 il fut envoyé au Grand séminaire de Mvolve au Cameroun. « En octobre<br />

1937, Mgr Grandin », qui entretemps avait été nommé Préfet apostolique, « qui avait grand<br />

besoin de Boganda pour l’encadrement des petits séminaristes, devait, une nouvelle fois, le<br />

retenir à Saint Paul [des Rapides] » (Kalck, 1995 : 45). À Bangui, Barthélémy Boganda fut<br />

ordonné le premier prêtre oubanguien le 27 mars 1938 (Pénel, 1995 : 20-23). En octobre<br />

1941, il fut nommé à <strong>la</strong> Mission St Joseph de Bambari, dans <strong>la</strong> Ouaka. Dans les années<br />

suivantes, il devint le responsable du secteur Grimari-Baka<strong>la</strong>-Kouango. Pendant ses cinq<br />

années parmi les Banda, « <strong>la</strong> tension devient vive entre Boganda et ses supérieurs, si bien<br />

qu’en juin 1946 il est affecté (...) à Bangassou » (ibid. : 23).<br />

Ces « tensions » concernaient <strong>la</strong> proximité et l’entente entre les missionnaires<br />

spiritains et l’administration coloniale, telles que Boganda avait pu les observer dans les<br />

années 40 à Bambari et dans <strong>la</strong> Ouaka. Mais d’autres raisons aussi poussèrent l’abbé à<br />

s’éloigner progressivement de <strong>la</strong> vie religieuses et assumer un rôle politique de premier p<strong>la</strong>n.<br />

En 1946, en France, « <strong>la</strong> gauche (communistes et socialistes) constitue une force politique de<br />

poids et le gouvernement compte des ministres communistes (...) Beaucoup craignent une<br />

extension des partis de gauche dans les colonies (...) » (Pénel, 1995 : 30). Dans ce contexte,<br />

Mgr Grandin « pousse Boganda aux élections afin de contrecarrer localement <strong>la</strong> gauche et<br />

défendre le point de vue des Missions » (ibid.). En Oubangui l’élite locale avait encore du mal<br />

à s’imposer face aux Français, au point que les oubanguiens choisissaient des Français pour<br />

les représenter aux seins des deux Assemblées Constituantes qui devaient mettre en p<strong>la</strong>ce une<br />

nouvelle Constitution suite aux décisions du Général De Gaulle à Brazzaville, en 1944 (ibid. :<br />

25). En même temps, si Boganda peut être considéré le candidat des Missions « il existe un<br />

public évolué qui lui est favorable. La lettre d’Abel Goumba 60 , envoyée de Dakar en mars<br />

1946 montre qu’il pensait que Boganda al<strong>la</strong>it déjà se présenter à <strong>la</strong> deuxième constituante du<br />

26 juin 1946. Il est vrai qu’Abel Goumba avait des raisons particulières à recommander<br />

l’Abbé puisque c’est ce dernier qui lui avait enseigné le catéchisme à Bambari » (ibid. : 31).<br />

























































<br />

60 Le docteur Abel Goumba, originaire de Grimari, aujourd’hui dans <strong>la</strong> Ouaka.<br />

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