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explorateurs européens. Il est très probable que, dans la nécessité de « traduire » les termes locaux, ils se soient appuyés sur le souvenir d’autres « rencontres coloniales », suite auxquelles depuis des siècles les croyances des populations africaines étaient interprétées comme de la « sorcellerie », notamment à travers la médiation conceptuelle représentée par la notion de « fétiche » (Pietz, 2005). En conclusion, nous tenons à citer le document de 1953 dans lequel le Père Tisserant retrace des événements de ses premières années en Centrafrique. Dans la scène qui suit, sont bien résumées les contradictions qui caractérisèrent l’appréhension de « la question de l’õndro » au moment de la rencontre coloniale : « En très peu de temps cette légende ondro = sorcier et magie s’est installée dans le pays. Ce fut au temps où les premiers indigènes du pays parlant français se substituèrent comme interprètes aux Sénégalais qui eux traduisaient ondro par « animal ». Ces nouveaux interprètes avaient mal compris le mot sorcier et l’appliquaient à ce qui ne l’était pas. J’ai eu l’occasion à cette époque d’assister à la scène suivante. Devant l’Administrateur on accusait une pauvre femme, plutôt misérable d’avoir un ondro, ayant causé mort d’homme. J’entendis la phrase en banda, puis avec stupeur la traduction de l’interprète : « Il (le plaignant) dit qu’elle a “le sorcier” dans le ventre ». L’Administrateur regarda la femme et fit la réflexion : « Ah ! Elle est sorcière ! On ne le dirait pourtant pas » 96 . Je n’avais pas à intervenir sur le moment ; mais après, chez lui, j’essayai de faire comprendre à l’Administrateur ce que je savais de l’ondro, et je ne savais pas alors tout ce que je sais maintenant... » 97 .                                                          dénomination « sénégalais » s’appliquait à l’ensemble de guides et de tirailleurs recrutés parmi de différentes populations d’Afrique occidentale (Samarin, 1989 : 702) : « Savorgnan de Brazza, for example, had on his third voyage (that left France on 21 March 1883) 25 “tirailleurs algériens”, 150 “laptots sénégalais” and 150 “noirs de la côte de Krou (côte de Guinée)” » (ibid. : 706). 96 Cette scène pourrait être actuelle. Aux mois de juin et juillet 2007 nous avons passé beaucoup de temps à l’hôpital de Bambari, auprès d’une vieille femme accusée de sorcellerie. Dans son village, on l’avait torturée en essayant de lui brûler les jambes, précédemment liées avec du bois. Amenée à la Gendarmerie de Bambari, elle avait subi d’autres violences, dans la tentative de lui faire avouer ses crimes. Elle mourut deux mois après, dans l’impossibilité de se payer l’amputation d’une jambe. La présence d’un européen à côté de cette vieille femme amena de nombreux big men de la ville à l’hôpital : souvent, nous avons entendu poser cette question, bo se ke õndro ? « tu es sorcière ? ». 97 AGCdSE, document 2D71.2a.11. La Bibliographie centrafricaine du Père Ghislain de Banville signale que ce texte a été publié, avec le même titre, dans le Bulletin de l’Institut d’Études Centrafricains, Brazzaville, 1954. 92 
8. « Sorcier indigène » Photographie et didascalie : Antonin Marius Vergiat, Mœurs et coutumes des Manjas, Payot, Paris, 1937 93 
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Université Aix-Marseille I / Unive
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Todd Sanders résume dans une formu
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Larue en France 17 . Les documents
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3. L’aire dialectale banda, d’a
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V. Rabah et al-Sanusi. « L’époq
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III. Le mythe : Ngakola, Tere et Yi
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évidence, l’eyiewo jouait un rô
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26. Statuette conservée au Musée
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avec l’écorce de l’arbre dakpa
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CHAPITRE IV Du semalì à la sorcel
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IV. Le semalì : l’initiation de
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31. Le Citoyen, 15 décembre 2009 2
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VIII. Le fétichisme de l’écritu
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La procédure d’enquête ouverte
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manderœ banda qu’on pourrait «
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Le récit qui précède ressemble b
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transformer en chat, en hibou, elle
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CHAPITRE VI Guérison et lutte cont
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les nganga de la Ouaka tendent «
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37. Le nganga Rock au travail à Ba
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Le cas de Josiane a eu un large éc
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notes écrites, donc, n’est pas s
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V. La maladie et la guérison de Jo
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dit : “papa, il m’a attachée
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Cependant, certains abbés auraient
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Un affrontement entre Josiane et se
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« dominants » et les « dominés
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débrousser un champ. En 2008, un v
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(Geschiere, 2006 : 106). Parmi les
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jeune fille avait alors vu Michel M
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un ayo/pharmakon, sa violence provo
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l’innovation (...) ainsi appréhe
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CHAPITRE VII La vie de Ngoutidé :
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Au village Lioua, où le prophète
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Les « fétiches que les gens cache
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interprétée comme le signe d’un
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Le conte « N’Goutédé, l’illu
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nom de Marguerite. Cette dernière,
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CHAPITRE VIII Le scandale de la con
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Bambari, au cours d’une « prése
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BOULVERT, Y. (1984), « À l’occa
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DE BANVILLE, G. (1991) Bibliographi
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FERGUSON, J. G. (2008), « Global D
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HENRY, C. (1998), « Le discours de
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MARY, A. (1993), « Le travail symb
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PÉNEL, J.-D. (1997), « Boganda et
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TAUSSIG, M. (1984a), « Culture of
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35 Le fétiche scriptural découver
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