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Ajoutons encore qu’à Bambari nous avons rencontré le frère cadet de Ngoutidé,<br />

Mathias Ngoapouguinagou, et <strong>la</strong> dernière femme du prophète, Marguerite Ndoulonide 598 .<br />

Mathias nous a raconté <strong>la</strong> vie de son frère en s’inspirant lui aussi des notes prises sur un<br />

cahier manuscrit.<br />

En 2009, Wiel Eggen a accepté de partager avec nous ses souvenirs et certaines de ses<br />

notes de terrain, prises lors de ses recherches des années 70 parmi les Banda. Les opinions<br />

que nous avons échangées avec cet auteur et les souvenirs personnels du Père Sénéchal<br />

revêtent une importance majeure pour notre recherche.<br />

Nos documents écrits les plus importants sont les quelques pages de Journal de<br />

différentes Missions catholiques de <strong>la</strong> Ouaka, dans lesquelles – à <strong>la</strong> moitié des années 60 – les<br />

missionnaires ont enregistré le passage de Ngoutidé dans <strong>la</strong> région et les réactions de <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion locale. Nous avons repéré ces cahiers dans les Archives Générales de <strong>la</strong><br />

Congrégation du Saint-Esprit, en France : le passage de Ngoutidé y est signalé à Baka<strong>la</strong> en<br />

1964 et à Grimari en 1965. Il s’agit des seules références chronologiques absolument fiables<br />

dont nous disposons dans notre reconstruction de l’« événement Ngoutidé ».<br />

II. L’enfance et <strong>la</strong> première ma<strong>la</strong>die de Raymond Gonemba-Obal.<br />

Le vrai nom de Ngoutidé était Raymond Gonemba-Obal 599 . Il naquit vers 1939 à<br />

Kossamba, un vil<strong>la</strong>ge entre Bambari et Kouango 600 . Cette dernière est une petite ville sur<br />

l’Oubangui, sur l’axe fluvial qui descend vers Bangui et remonte vers les pays nzakara et<br />

zande. Raymond était donc un Banda Yakpa, l’un des nombreux groupes qui peuplent les<br />

régions comprises entre Bambari et <strong>la</strong> rivière Oubangui. Son père s’appe<strong>la</strong>it Nemanjeto, sa<br />

mère Marie Rœgyase. Lorsque Raymond était encore très jeune, Nemanjeto mourut : un oncle<br />

paternel, le frère cadet de Nemanjeto, amena le jeune Raymond à Bambari. Sa mère resta à<br />

Kossamba. À Bambari, l’enfant habitait avec son oncle dans le quartier Daraba, non loin de <strong>la</strong><br />

cathédrale St. Joseph. Nous ne possédons d’autres renseignements sur l’enfance de Raymond.<br />

Dès qu’il fut en âge de travailler, Raymond fut employé comme manœuvre dans les<br />

Transports Publics. Il fut affecté à l’entretien de <strong>la</strong> route entre Bambari et Alindao. Dans les<br />

























































<br />

598<br />

À Bambari, le 23 juin 2007 : on se référera à ces entretiens chaque fois que les témoignages de Mathias<br />

Ngoapouguinagou et de Marguerite Ndoulonide seront cités.<br />

599<br />

Nous avons vu plus haut que c’est avec ce dernier nom – Obal – que le prophète banda est parfois cité par les<br />

nganga de <strong>la</strong> Ouaka.<br />

600<br />

Kossamba se trouve dans <strong>la</strong> Commune rurale de Kochetulu, à quelque 20 kms en directions de Kouango,<br />

après avoir quitté <strong>la</strong> route d’Alindao à 40 kms après Bambari.<br />

368


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