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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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Leur<br />

valeur<br />

absolue.<br />

138 BASES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CONNAISSANCE</strong> ET <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CROYANCE</strong><br />

l'appelle analytique, parce qu'il suffit d'une analyse,<br />

, du sujet, de l'attribut ou de leurs rapports,<br />

pour découvrir, dans la notion du sujet, la notion de<br />

l'attribut, ou tout au moins une relation nécessaire qui<br />

les unit. Dans le premier cas, si la définition de l'attri-<br />

but est cont<strong>en</strong>ue dans celle du sujet, il y a <strong>en</strong>tre eux<br />

id<strong>en</strong>tité totale ou partielle ; ainsi lorsque je dis :<br />

l'homme est un animal raisonnable ; l'être parfait est<br />

éternel. Dans le second cas, l'analyse découvre dans le<br />

sujet comparé à l'attribut une relation nécessaire.<br />

Ainsi, par la comparaison de la grandeur du tout et<br />

de la grandeur de sa partie, je découvre un rapport<br />

nécessaire d'inégalité de grandeur, impossible à décou-<br />

vrir par l'analyse des notions séparées, mais qui saute<br />

aux yeux dès que j'analyse leurs rapports nécessaires,<br />

et qu'il m'est impossible de nier sans contradiction.<br />

Aussi la définition complète du jugem<strong>en</strong>t analytique<br />

pourrait-elle se formuler ainsi : celui dont l'attribut<br />

est cont<strong>en</strong>u dans l'ess<strong>en</strong>ce du sujet ou de ses relations<br />

ess<strong>en</strong>tielles, de telle sorte qu'on ne peut nier<br />

l'attribut du sujet sans contradiction 1 .<br />

Or, comme un tel jugem<strong>en</strong>t est le seul, d'après nous,<br />

qui s'impose universellem<strong>en</strong>t et nécessairem<strong>en</strong>t à notre<br />

esprit, il importe d'examiner si cette nécessité est une<br />

illusion de la nature ; ou si nous possédons <strong>en</strong> elle un<br />

critère ou instrum<strong>en</strong>t très sûr de certitude.<br />

Si l'intellig<strong>en</strong>ce était vouée à une erreur nécessaire<br />

et fatale dans de tels jugem<strong>en</strong>ts, la faute provi<strong>en</strong>drait<br />

ou de l'objet qui ne se montrerait pas tel qu'il est, ou<br />

bi<strong>en</strong> de l'esprit, par suite d'un défaut de jugem<strong>en</strong>t. Or<br />

aucune de ces deux hypothèses ne se réalise ici.<br />

Impossible que ce qui est se montre autrem<strong>en</strong>t qu'il<br />

est : ce serait contradictoire. Donc, si un rapport d'i-<br />

1. Cf. S. <strong>Thomas</strong>, in I Analyt., lec. 10, et lec. 35.

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