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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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Exemple<br />

<strong>en</strong> Géométrie.<br />

3 5 8 BASES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CONNAISSANCE</strong> ET <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CROYANCE</strong><br />

équation, par le même procédé de substitution équival<strong>en</strong>te,<br />

j'arriverai finalem<strong>en</strong>t à trouver la valeur de l'inconnue<br />

x = 45 et y = 55. C'est la solution du problème.<br />

Et que l'on ne dise pas que ce raisonnem<strong>en</strong>t algébrique<br />

allant toujours de l'id<strong>en</strong>tique à l'id<strong>en</strong>tique, nous fait<br />

piétiner sur place, sans avancer. Loin de là. La persistance<br />

de l'id<strong>en</strong>tité, ou plutôt de l'équival<strong>en</strong>ce des<br />

quantités, qui demeure à travers toutes les transformations,<br />

nous montre leur légitimité ; mais les transformations<br />

elles-mêmes allant de l'implicite à l'explicite,<br />

du plus connu au moins connu, <strong>en</strong> font compr<strong>en</strong>dre<br />

l'utilité, par la découverte finale de la solution, obscurém<strong>en</strong>t<br />

cont<strong>en</strong>ue dans les prémisses 1 .<br />

En géométrie, la déduction est au fond la même qu'<strong>en</strong><br />

arithmétique : c'est <strong>en</strong>core et toujours le raisonnem<strong>en</strong>t<br />

par équival<strong>en</strong>ce. « Ce qui fait le fond d'une exposition<br />

géométrique, dit R<strong>en</strong>ouvier, c'est un mode d'argum<strong>en</strong>ter<br />

qui revi<strong>en</strong>t et se continue sans cesse : Telle figure a<br />

telle propriété (antérieurem<strong>en</strong>t définie ou démontrée) ;<br />

or cette figure est telle figure ; donc cette figure a telle<br />

propriété. C'est bi<strong>en</strong> là un syllogisme, mais qui tout<br />

d'abord semble puéril, comme une id<strong>en</strong>tité pure, tant<br />

on a l'air de dire ainsi que les attributs d'une chose sont<br />

les attributs de cette chose. Et cep<strong>en</strong>dant on avance 2 . »<br />

Oui, l'on avance, puisque l'on tire l'explicite de l'implicite,<br />

et qu'au bout d'une série un peu compliquée de<br />

déductions, on semble aboutir à une véritable découverte,<br />

à laquelle on n'aurait jamais p<strong>en</strong>sé sans cet exercice<br />

de logique.<br />

1. « A cette objection qu'il n'y a dans une équation que ce qu'on y<br />

a mis, il est facile de répondre d'abord que la forme nouvelle, sous<br />

laquelle on retrouve les choses, constitue souv<strong>en</strong>t, à elle seule, une<br />

importante découverte. Mais il y a quelquefois plus : l'analyse, par le<br />

simple jeu de ses symboles, peut suggérer des généralisations dépassant<br />

de beaucoup le cadre primitif. » Picard, La sci<strong>en</strong>ce moderne et son<br />

état actuel, p. 23.<br />

2. R<strong>en</strong>ouvier, Logique, t. II, p. 172.

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