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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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Différ<strong>en</strong>ce<br />

de degré<br />

<strong>en</strong>tre la<br />

révélation<br />

et l'inv<strong>en</strong>tion.<br />

2 4 8 BASES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CONNAISSANCE</strong> ET <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CROYANCE</strong><br />

du s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t religieux et moral, de la volonté réelle du<br />

bi<strong>en</strong>. Tout ce travail qui aboutit à un résultat de plus <strong>en</strong><br />

plus parfait, dans la religion israélite, puis dans la religion<br />

chréti<strong>en</strong>ne, n'est pas proprem<strong>en</strong>t un travail de<br />

l'homme sur Dieu ; c'est d'abord et principalem<strong>en</strong>t un<br />

travail de Dieu sur l'homme, ou de l'homme avec Dieu...<br />

C'est l'homme qui cherche, mais c'est Dieu qui l'excite...<br />

La cause effici<strong>en</strong>te de la révélation est surnaturelle<br />

comme son objet ; parce que cette cause et cet objet sont<br />

Dieu même 1 . »<br />

Ainsi la révélation n'est l'œuvre de Dieu que parce<br />

que c'est Dieu « qui excite » l'homme à chercher, mais<br />

c'est l'homme lui-même qui, « dans son effort perpétuel<br />

vers le mieux », trouve la vérité nouvelle ou la conjonction<br />

des idées préexistantes. Dieu n'est que cause excitatrice<br />

et objet de la connaissance ou de la découverte<br />

de l'esprit humain. — Mais, me direz-vous, Dieu n'étaitil<br />

pas pareillem<strong>en</strong>t cause excitatrice et objet des découvertes,<br />

<strong>en</strong> théodicée ou <strong>en</strong> morale, des philosophes<br />

paï<strong>en</strong>s, d'Aristote et de Platon, ou des pauvres sauvages ?<br />

Précisém<strong>en</strong>t, et notre auteur, dans un autre passage<br />

où il ira jusqu'au bout de sa p<strong>en</strong>sée, avouera formellem<strong>en</strong>t<br />

qu'il n'y a, <strong>en</strong>tre ces divers cas, qu'une différ<strong>en</strong>ce<br />

de degré et non de nature. « Entre le pauvre sauvage<br />

que Dieu éclaire pour qu'il trouve la vie dans son culte<br />

chétif, et le prophète qui sert d'organe à la révélation<br />

la plus parfaite de la vérité religieuse, la différ<strong>en</strong>ce ne<br />

porte que sur le degré... 2 »<br />

Eh bi<strong>en</strong>, non ! un tel concours de la cause première<br />

« dans l'effort perpétuel de l'homme vers le mieux » est<br />

dans le cours naturel des choses ; ce n'est plus là une<br />

interv<strong>en</strong>tion surnaturelle, ni une révélation surnatu-<br />

1. Loisy, Autour d'un petit livre, p. 195-198. C'est nous qui soulignons<br />

plusieurs passages.<br />

2. Loisy, Revue du Clergé français, janvier 1900, p. 239 et suiv.

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