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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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I<br />

La déduc-<br />

tion.<br />

Son fondem<strong>en</strong>t<br />

particu-<br />

lier.<br />

168 BASES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CONNAISSANCE</strong> ET <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CROYANCE</strong><br />

teur a déjà reconnu, dans ce double mouvem<strong>en</strong>t asc<strong>en</strong>dant<br />

et desc<strong>en</strong>dant de la raison discursive, le double<br />

procédé inductif et déductif qui féconde les sci<strong>en</strong>ces.<br />

Comme ils soulèv<strong>en</strong>t l'un et l'autre des difficultés spéciales,<br />

et exig<strong>en</strong>t des explications différ<strong>en</strong>tes, nous leur<br />

consacrerons deux paragraphes distincts, <strong>en</strong> comm<strong>en</strong>çant<br />

par la déduction.<br />

*<br />

* *<br />

Le raisonnem<strong>en</strong>t déductif, comme son nom l'indique,<br />

tire d'un principe général les conclusions particulières<br />

qu'il r<strong>en</strong>ferme. Il desc<strong>en</strong>d du principe à ses applica-<br />

tions. Et son expression la plus parfaite est le syllogis-<br />

me, qui montre clairem<strong>en</strong>t le principe, le moy<strong>en</strong> terme<br />

deux fois comparé, et la conclusion qui s'<strong>en</strong> dégage.<br />

Pr<strong>en</strong>ons un exemple quelconque :<br />

Tous les hommes sont mortels ;<br />

Or je suis un homme ;<br />

Donc je suis mortel.<br />

En supposant que les deux premiers jugem<strong>en</strong>ts, de la<br />

majeure et de la mineure, soi<strong>en</strong>t certains, ce que nous<br />

n'avons pas à démontrer ici, il est clair que le troisième<br />

jugem<strong>en</strong>t, celui de la conclusion, le sera aussi, puisqu'il<br />

est évidemm<strong>en</strong>t cont<strong>en</strong>u dans les deux premiers.<br />

Le raisonnem<strong>en</strong>t déductif se fonde sur ce principe :<br />

Ce qui est dit de tous est dit d'un seul : Dictum de omni,<br />

dictum de ullo. Par conséqu<strong>en</strong>t, si je dois dire de tous<br />

les hommes qu'ils sont mortels, je dois aussi le dire de<br />

moi-même, puisque je fais partie de tous les hommes.<br />

C'est là une nouvelle application du principe d'id<strong>en</strong>tité,<br />

car si je suis id<strong>en</strong>tique à homme, et homme id<strong>en</strong>tique<br />

à mortel, je suis aussi id<strong>en</strong>tique à mortel. Je = homme ;<br />

homme = mortel ; donc je = mortel. C'est <strong>en</strong>core, si<br />

l'on veut, une application du principe de contradiction,<br />

car si j'accorde que je suis un homme, et qu'ils sont tout

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