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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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DIVERSITÉ <strong>DE</strong>S MÉTHO<strong>DE</strong>S ET <strong>DE</strong>S CERTITU<strong>DE</strong>S 3 7 9<br />

des termes, il a conclu pareillem<strong>en</strong>t au symbolisme des<br />

rapports <strong>en</strong>tre eux 1 . Il s<strong>en</strong>tait bi<strong>en</strong> que la connaissance<br />

d'une seule réalité aurait dém<strong>en</strong>ti notre prét<strong>en</strong>due impuissance<br />

à ri<strong>en</strong> connaître de réel, et aurait ruiné son<br />

subjectivisme. Du reste, impossible de connaître les<br />

rapports de deux termes qui serai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t inconnus.<br />

La prét<strong>en</strong>tion des symbolistes que la sci<strong>en</strong>ce doit<br />

r<strong>en</strong>oncer à la connaissance des choses pour se borner à<br />

pouvoir les diriger et s'<strong>en</strong> servir, n'est donc qu'un g<strong>en</strong>til<br />

paradoxe. Tout le pouvoir de l'homme étant fondé sur<br />

son savoir, sa puissance sur la nature est subordonnée<br />

à la connaissance de ses secrets. Comme on l'a très bi<strong>en</strong><br />

dit : pouvoir c'est prévoir, et prévoir c'est déjà savoir<br />

quelque chose de la réalité.<br />

Quelque large place que l'on fasse dans nos sci<strong>en</strong>ces<br />

aux signes conv<strong>en</strong>tionnels et aux symboles, il est donc<br />

impossible d'<strong>en</strong> faire l'unique élém<strong>en</strong>t, et le symbolisme<br />

pur n'a jamais eu aucun s<strong>en</strong>s.<br />

Mais la notion de signe n'est pas la seule que le savant<br />

doit avoir élucidée et comprise. Que devi<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t les<br />

sci<strong>en</strong>ces mathématiques, la géométrie, la mécanique,<br />

sans les principes directeurs d'id<strong>en</strong>tité et de contradiction,<br />

et sans les notions de nombre et d'unité, de quantité<br />

discrète et continue, de grandeur et de position, de<br />

masse et de mouvem<strong>en</strong>t, d'espace et de temps, de fini<br />

et d'infini, d'infinim<strong>en</strong>t grand et d'infinim<strong>en</strong>t petit, etc.,<br />

etc. ? Que devi<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t les sci<strong>en</strong>ces physiques et naturelles,<br />

les sci<strong>en</strong>ces biologiques surtout, sans les principes<br />

directeurs de raison suffisante et de causalité,<br />

d'ordre et de finalité, sans les notions de matière et de<br />

1. « Les choses que nous percevons ne sont pas <strong>en</strong> elles-mêmes<br />

telles que nous les percevons, et leurs rapports ne sont pas ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t<br />

non plus ce qu'ils paraiss<strong>en</strong>t être... Nous ne connaissons que<br />

notre manière de les percevoir... » Kant, Critiq. de la Raison pure,<br />

p. 62.<br />

Bases<br />

métaphysiques<br />

des<br />

sci<strong>en</strong>ces.

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