30.06.2013 Views

DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

On peut<br />

les<br />

constater<br />

La con-<br />

clusion<br />

alors<br />

s'impose.<br />

176 BASES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CONNAISSANCE</strong> ET <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CROYANCE</strong><br />

1° Que tel est bi<strong>en</strong> l'effet naturel de la quinine ; 2° que<br />

toutes les conditions requises à la production de cet<br />

effet se trouv<strong>en</strong>t réalisées. Or, c'est là une double condition<br />

restrictive de la plus haute gravité. Restrictions<br />

que nous n'avons pas r<strong>en</strong>contrées dans les conclusions<br />

de la première espèce d'induction, et qui font à la fois<br />

l'infériorité et la difficulté pratique de ce nouveau raisonnem<strong>en</strong>t.<br />

D'abord, il faut s'assurer que c'est bi<strong>en</strong> la quinine qui<br />

a guéri de la fièvre dans les premiers cas, et non pas<br />

quelqu'autre remède ou quelqu'autre cause secrète<br />

ayant agi concomitamm<strong>en</strong>t.<br />

Pour cela, il faudra multiplier les expéri<strong>en</strong>ces, pour<br />

arriver à l'élimination complète de toutes les causes<br />

accid<strong>en</strong>telles possibles, et partant à la démonstration<br />

que la quinine est bi<strong>en</strong> la vraie et unique cause de la<br />

guérison.<br />

Une fois la vraie cause reconnue, il faudra aussi<br />

découvrir les conditions nécessaires dans lesquelles elle<br />

opère, et éliminer les conditions sans lesquelles elle peut<br />

<strong>en</strong>core opérer. Pour arriver à ce résultat, facilem<strong>en</strong>t et<br />

sûrem<strong>en</strong>t, Bacon a imaginé des tables dites de prés<strong>en</strong>ce,<br />

d'abs<strong>en</strong>ce, de degrés, etc... que Stuart Mill a développées<br />

dans ses quatre méthodes de concordances, de<br />

différ<strong>en</strong>ces, de variations concomitantes et des résidus.<br />

Toutes ces méthodes ont recours au même artifice, qui<br />

est l'élimination ou l'exclusion des causes et des conditions<br />

étrangères. Mais il nous paraît inutile ici de les<br />

examiner, parce qu'elles regard<strong>en</strong>t plutôt le logici<strong>en</strong> que<br />

le critique, comme les règles syllogistiques que nous<br />

avons pareillem<strong>en</strong>t omises, parce qu'elles sont une question<br />

d'art plutôt que de critique.<br />

Enfin, lorsqu'on a ainsi constaté que la quinine, dans<br />

certaines conditions, a réellem<strong>en</strong>t guéri de la fièvre,<br />

la conclusion s'impose : donc la quinine doit toujours

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!