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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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L'équivoque.<br />

1°<br />

Le fond<br />

de la<br />

Révélation<br />

est immuable.<br />

Dualité<br />

des<br />

élém<strong>en</strong>ts.<br />

2 5 2 BASES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CONNAISSANCE</strong> ET <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CROYANCE</strong><br />

tible de progrès ou de diminution », il ne peut admettre<br />

que des vérités relatives, provisoires, toujours changeantes<br />

et <strong>en</strong> progrès, et c'est l'hypothèse fondam<strong>en</strong>tale<br />

de tout son livre.<br />

« Si l'on suppose, dit-il, que la vérité, <strong>en</strong> tant qu'accessible<br />

à l'intellig<strong>en</strong>ce humaine, est quelque chose d'absolu,<br />

que la révélation a eu ce caractère et que le dogme<br />

y participe ; que ce n'est pas seulem<strong>en</strong>t l'objet de la<br />

connaissance qui est éternel et immuable <strong>en</strong> soi, mais<br />

la forme que cette connaissance a prise dans l'histoire<br />

humaine, les assertions du petit livre sont plus que<br />

téméraires, elles sont absurdes et impies 1 . »<br />

Il y a dans ces dernières paroles que nous avons<br />

soulignées, sur le fond et la forme du dogme révélé, —<br />

qui sont bi<strong>en</strong> loin d'être égalem<strong>en</strong>t immuables, — tout<br />

un lot d'équivoques et de mal<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dus, que nous voulons<br />

bi<strong>en</strong> croire involontaires, mais que le lecteur nous<br />

saura gré d'éclaircir et de préciser avec soin. Occuponsnous<br />

d'abord du fond même de la vérité dogmatique,<br />

nous parlerons <strong>en</strong>suite de sa forme ou de son revêtem<strong>en</strong>t<br />

humain.<br />

Il y a dans toute vérité, ou plutôt dans toute connaissance<br />

humaine ou purem<strong>en</strong>t naturelle de la vérité, une<br />

partie relative et changeante et une partie absolue et<br />

définitive. C'est celle-ci qui est à proprem<strong>en</strong>t parler la<br />

vérité, dans le vrai s<strong>en</strong>s de ce mot, la vérité acquise à<br />

la sci<strong>en</strong>ce. L'autre partie est le côté humain, hypothétique,<br />

approximatif, imparfait et perfectible de toutes<br />

nos connaissances. C'est précisém<strong>en</strong>t cette dualité ess<strong>en</strong>tielle<br />

de parties, dans toutes les sci<strong>en</strong>ces humaines,<br />

qui <strong>en</strong> permet l'évolution et le progrès. Si tout y était<br />

définitif, il n'y aurait pas de progrès possible sans<br />

doute ; mais il n'y <strong>en</strong> aurait pas davantage si tout<br />

1. Loisy, Autour d'un petit livre, p. 188-193.

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