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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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LES CRITÈRES : 4° <strong>LA</strong> RAISON<br />

167<br />

Ainsi, si je veux savoir si l'âme est incorruptible, ne<br />

voyant pas du premier coup la liaison de ces deux ter-<br />

mes âme et incorruptible, je les compare successive-<br />

m<strong>en</strong>t avec un terme moy<strong>en</strong> plus connu, l'idée de simplicité,<br />

que j'ai déjà reconnu appart<strong>en</strong>ir à l'âme, — et<br />

je raisonne ainsi :<br />

L'âme humaine est simple ;<br />

Or ce qui est simple est incorruptible ;<br />

Donc l'âme humaine est incorruptible.<br />

Ce raisonnem<strong>en</strong>t est tout <strong>en</strong>tier fondé sur le principe<br />

: Deux choses égales à une troisième sont égales<br />

<strong>en</strong>tre elles. A = B, or B = C, donc A = C. Et ce principe<br />

lui-même n'est qu'une des formes du principe de<br />

contradiction. Car si deux choses égales à une troisième<br />

sont égales <strong>en</strong>tre elles, c'est parce qu'elles ne peuv<strong>en</strong>t<br />

pas à la fois être et n'être pas égales, comme une même<br />

chose ne peut à la fois être et n'être pas.<br />

Comme on le voit, la valeur du jugem<strong>en</strong>t médiat<br />

repose sur la valeur du jugem<strong>en</strong>t immédiat, et <strong>en</strong> tire<br />

toute sa force. On ne peut récuser le raisonnem<strong>en</strong>t<br />

sans récuser le principe de contradiction, et ébranler<br />

le jugem<strong>en</strong>t lui-même. Aussi a-t-on pu définir le raisonnem<strong>en</strong>t<br />

: un jugem<strong>en</strong>t déduit de jugem<strong>en</strong>ts antérieurs<br />

qui le conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t logiquem<strong>en</strong>t.<br />

Mais une chose peut être cont<strong>en</strong>ue dans une autre<br />

de deux manières bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>tes : comme le singulier<br />

est cont<strong>en</strong>u dans l'universel, ou comme l'universel est,<br />

d'une certaine façon, cont<strong>en</strong>u dans le singulier. Non<br />

seulem<strong>en</strong>t des principes universels, je puis desc<strong>en</strong>dre à<br />

des applications singulières ; mais je puis aussi, et même<br />

je dois auparavant, m'élever de l'observation des choses<br />

singulières jusqu'aux principes universels qu'elles exprim<strong>en</strong>t<br />

et incarn<strong>en</strong>t. Non seulem<strong>en</strong>t je puis conclure<br />

du g<strong>en</strong>re à l'espèce, de l'espèce à l'individu, mais aussi<br />

des individus à l'espèce, et de l'espèce au g<strong>en</strong>re. Le lec-<br />

Son fondem<strong>en</strong>t.<br />

Ses<br />

espèces :<br />

Déduc-<br />

tion. In-<br />

duction.

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