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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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Les<br />

« jongleriesexégétiques.<br />

»<br />

2 5 0 BASES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CONNAISSANCE</strong> ET <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CROYANCE</strong><br />

rejetteront-ils <strong>en</strong> <strong>en</strong>tier tel autre Livre qui se prêterait<br />

moins aisém<strong>en</strong>t à ces manipulations fantaisistes. Quant<br />

au s<strong>en</strong>s des textes les plus importants, on les voit —<br />

sous l'empire du même préjugé anti-surnaturel — trancher<br />

de parti pris les questions les plus difficiles, et biffer<br />

la tradition des siècles qui les réfute, <strong>en</strong> un seul trait de<br />

plume, alors que toute leur sci<strong>en</strong>ce exégétique ne leur<br />

permet de la remplacer que par des hypothèses et des<br />

conjectures tellem<strong>en</strong>t personnelles, que pour réfuter<br />

ces savants il suffit de les opposer les uns aux autres 1 .<br />

Et pour que le lecteur ne puisse pas nous soupçonner<br />

nous-même d'avancer ici une appréciation trop subjective,<br />

qu'il nous permette une citation.<br />

« Un pasteur protestant, écrivait M. Brunetière, pasteur<br />

reconnu très libéral et très hardi, s'élevait récemm<strong>en</strong>t<br />

avec éloqu<strong>en</strong>ce contre ce qu'il appelait le « sansfaçon<br />

» et « l'outrecuidance » de certaines « jongleries<br />

exégétiques » ; et, <strong>en</strong> effet, quand un texte est gênant, le<br />

déclarer « inauth<strong>en</strong>tique ou interpolé », ou le « déplacer<br />

», ou le « modifier », ri<strong>en</strong> de plus fréqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> matière<br />

d'exégèse. Est-il étonnant, après cela, que sur des<br />

questions capitales, comme de savoir « <strong>en</strong> quoi consiste<br />

la parousie du Fils de Dieu », ou, plus généralem<strong>en</strong>t, « ce<br />

qu'est ce royaume de Dieu », dont les évangiles, on l'a dit,<br />

ne sont que la prédication, le désaccord soit si criant ? et<br />

que de deux « théologi<strong>en</strong>s exégètes », l'un dise gravem<strong>en</strong>t<br />

blanc, tandis que l'autre dit sol<strong>en</strong>nellem<strong>en</strong>t noir ?<br />

Mais quelle preuve plus décisive qu'<strong>en</strong> dépit d'une<br />

méthode qui n'a ni la précision, ni la rigueur, ni la<br />

certitude dont elle se vante, les conclusions de l'exégèse<br />

(rationaliste), comme celle de la critique littéraire la<br />

1. M. Blondel a bi<strong>en</strong> montré les lacunes et les dangers de « l'historicisme<br />

», c'est-à-dire de l'histoire qui veut interpréter les textes, indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t<br />

de toute tradition. Cf. La Quinzaine, 1 er et 16 février 1904 :<br />

Les lacunes de l'exégèse moderne. — Cf. Lagrange, La méthode historique,<br />

p. 12-33,

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