30.06.2013 Views

DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Analyse<br />

du<br />

principe<br />

de<br />

causalité.<br />

150 BASES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CONNAISSANCE</strong> ET <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CROYANCE</strong><br />

exercés aux subtilités de la métaphysique. Les uns le<br />

mettai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> doute ; les autres le niai<strong>en</strong>t ouvertem<strong>en</strong>t,<br />

parce qu'ils ne savai<strong>en</strong>t pas l'expliquer ; d'autres <strong>en</strong>fin<br />

croyai<strong>en</strong>t devoir l'admettre, par un acte de foi aveugle,<br />

parce qu'on ne peut s'<strong>en</strong> passer.<br />

Tous à la fois, par leur aveu unanime, démontrai<strong>en</strong>t<br />

ainsi, contre Kant, qu'aucune nécessité de juger aveuglém<strong>en</strong>t,<br />

lorsqu'on ne voit pas clairem<strong>en</strong>t, ne s'impose<br />

à notre esprit par des nécessités fatales ou des formes<br />

inéluctables de notre m<strong>en</strong>talité, et partant qu'il n'y a<br />

pas de jugem<strong>en</strong>ts synthétiques a priori.<br />

A notre avis, la nécessité de ce principe est bi<strong>en</strong> évid<strong>en</strong>te<br />

<strong>en</strong> elle-même, comme nous espérons le montrer,<br />

quoique son évid<strong>en</strong>ce ne soit pas immédiate, et que ce<br />

ne soit pas là un principe absolum<strong>en</strong>t premier.<br />

Admettons pour le mom<strong>en</strong>t la formule de Kant : tout<br />

ce qui comm<strong>en</strong>ce a une cause, quoiqu'on puisse lui<br />

reprocher de masquer son évid<strong>en</strong>ce, et lui préférer des<br />

formules plus générales et plus voisines du principe<br />

d'id<strong>en</strong>tité dont elle n'est qu'une application. Et, sans la<br />

discuter, essayons-<strong>en</strong> l'analyse.<br />

Ce qui comm<strong>en</strong>ce est un être qui passe de la possibilité<br />

à l'exist<strong>en</strong>ce. Peut-il y passer tout seul, sans<br />

contredire au principe d'id<strong>en</strong>tité ? Toute la question est<br />

là. Le principe d'id<strong>en</strong>tité affirme qu'un être est id<strong>en</strong>tique<br />

à lui-même (1 = 1) ; et partant qu'il ne peut cesser,<br />

par lui-même et tout seul, d'être id<strong>en</strong>tique à lui-même,<br />

sans se contredire lui-même, puisqu'il se poserait luimême<br />

autre qu'il n'est. Non seulem<strong>en</strong>t un égale un,<br />

mais il ne peut jamais dev<strong>en</strong>ir plus un, ou moins un,<br />

par lui-même et sans une addition ou une soustraction<br />

étrangères, sinon l'être ne serait plus id<strong>en</strong>tique à luimême,<br />

puisqu'il pourrait valoir tantôt plus, tantôt<br />

moins, par sa seule valeur.<br />

Ainsi la pièce de 20 francs que j'ai dans le porte-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!