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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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2 2 4 BASES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CONNAISSANCE</strong> ET <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> CHOYANCE<br />

conclusion, que l'autorité loin d'être un obstacle à l'expansion<br />

de l'activité humaine, est postulée par elle<br />

comme une nécessité absolue. En effet, nous dit M. Blondel,<br />

« le progrès de notre volonté nous contraint à l'aveu<br />

de notre insuffisance, nous conduit au besoin d'un<br />

surcroît, nous donne l'aptitude, non à le produire ou à<br />

le définir, mais à le reconnaître et à le recevoir 1 . » Observation<br />

très profonde et très juste que fait aussi<br />

M. Fonsegrive : « Nous ne pouvons nous suffire ; ni<br />

notre p<strong>en</strong>sée demeurer <strong>en</strong>fermée <strong>en</strong> elle-même, sans<br />

exiger des objets ; ni notre action ne peut s'achever ni<br />

même peut-être se comm<strong>en</strong>cer sans une coopération....<br />

Même dans les opérations les plus humbles, l'homme<br />

ne peut se passer de coopérateurs... A mesure que son<br />

opération devi<strong>en</strong>t plus importante et plus haute, à proportion<br />

aussi l'aide qu'il lui faut est d'un ordre plus<br />

élevé... L'aménagem<strong>en</strong>t d'une vie morale ne saurait<br />

se faire sans la conception d'une justice, d'une destinée,<br />

d'une autorité morale, et conséquemm<strong>en</strong>t dogmatique<br />

2 »<br />

Mais alors, si la seule méthode d'imman<strong>en</strong>ce nous<br />

conduit fatalem<strong>en</strong>t à l'aveu que l'homme individuel ne<br />

se suffit pas à lui-même, et qu'il a besoin des autres et<br />

de l'autorité extérieure pour compléter ses connaissances<br />

et atteindre sa « pleine expansion naturelle », n'est-ce<br />

pas précisém<strong>en</strong>t l'aveu que la méthode d'imman<strong>en</strong>ce<br />

elle-même ne suffit pas ; et qu'elle doit se compléter par<br />

la méthode d'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t et d'autorité ? Que devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

alors les formules si pompeuses et si prét<strong>en</strong>tieuses<br />

de sci<strong>en</strong>ce exclusivem<strong>en</strong>t « autonome » et « autochtone » ?<br />

Encore la vaine piperie des mots du vocabulaire moderne<br />

!<br />

1. Blondel, Lettre..., p. 28, 38. Cf. La Quinzaine, 1 er janv. 1897,<br />

p. 124, 125.<br />

2. Fonsegrive, La Quinzaine, Ibid.

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