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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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BASES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CONNAISSANCE</strong> ET <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CROYANCE</strong> 19<br />

trie, après son théorème. De même, la Logique et la<br />

Méthode qui présid<strong>en</strong>t aux sci<strong>en</strong>ces, n'ont pu se fon-<br />

der qu'après la création des sci<strong>en</strong>ces elles-mêmes 1 .<br />

Du reste, le lecteur s'apercevra bi<strong>en</strong>tôt de cette dé-<br />

p<strong>en</strong>dance obligatoire, <strong>en</strong> revoyant, dans presque tous les<br />

chapitres de ce dernier traité, des questions déjà r<strong>en</strong>con-<br />

trées ailleurs, mais qui seront étudiées ici à un point de<br />

vue tout nouveau et très spécial, celui de la certitude.<br />

En nous lisant, il reconnaîtra aussi notre fidélité per-<br />

sévérante à la p<strong>en</strong>sée d'Aristote et de S. <strong>Thomas</strong>. Ces<br />

deux génies nous ont <strong>en</strong>core devancés sur cette ques-<br />

tion de haute critique philosophique, comme sur pres-<br />

que toutes les autres, et nous continuerons à trouver<br />

tout profit à demeurer leur très humble disciple.<br />

Il est vrai qu'Aristote n'a pas consacre un traité à<br />

part à la critique. Son Organon a volontairem<strong>en</strong>t res-<br />

treint l'étude de l'instrum<strong>en</strong>t de la sci<strong>en</strong>ce au point de<br />

vue de la Dialectique, sans aborder le point de vue de<br />

la certitude qui préoccupe aujourd'hui si vivem<strong>en</strong>t nos<br />

contemporains. Il y a donné les règles de la raison hu-<br />

maine ; il n'a pas essayé de justifier, par la critique,<br />

notre confiance instinctive <strong>en</strong> sa valeur naturelle. Ce<br />

n'est pas assurém<strong>en</strong>t que les moy<strong>en</strong>s de cette justifica-<br />

tion lui ai<strong>en</strong>t échappé ; on les retrouve au contraire<br />

abondamm<strong>en</strong>t et nettem<strong>en</strong>t indiqués çà et là avec la<br />

description et le fonctionnem<strong>en</strong>t de nos facultés cog-<br />

nitives, notamm<strong>en</strong>t dans son et dans ses<br />

nombreuses réfutations du septicisme antique.<br />

Il nous suffira de réunir ces élém<strong>en</strong>ts épars, comme il<br />

l'eût fait lui-même, si la question critériologique s'était<br />

posée de son temps avec la même acuité que de nos jours,<br />

1. Kant a reconnu cette place de la Critique : « Telle est la marche<br />

de la raison humaine qui spécule : elle achève au plus vite son édi-<br />

fice, et ne s'avise que longtemps après de rechercher si le fondem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> est solide ». Critique de la raison pure, « Introd. » (Tissot, I, p. 23).<br />

La<br />

Critique<br />

n'est pas<br />

nouvelle.<br />

Il suffira<br />

de la<br />

rajeunir.

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