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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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LES CRITÈRES : 5° LE TÉMOIGNAGE HUMAIN 2 2 1<br />

les compter parmi ces vérités élém<strong>en</strong>taires dont il<br />

s'agit ici à propos du cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t universel.<br />

Mais la principale objection contre l'autorité des savants,<br />

celle du cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t universel, et contre toute<br />

autorité <strong>en</strong> général, est tirée de la fameuse théorie kantiste<br />

de l'imman<strong>en</strong>ce. « La p<strong>en</strong>sée moderne, nous dit<br />

M. Blondel, avec une susceptibilité jalouse, considère<br />

la notion d'imman<strong>en</strong>ce comme la condition même de la<br />

philosophie... Elle est très juste au fond, l'idée que<br />

ri<strong>en</strong> ne peut <strong>en</strong>trer <strong>en</strong> l'homme qui ne sorte de lui et<br />

ne corresponde <strong>en</strong> quelque façon à un besoin d'expansion,<br />

et que, ni comme fait historique, ni comme <strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t<br />

traditionnel, ni comme obligation surajoutée<br />

du dehors, il n'y a pour lui vérité qui compte et<br />

précepte admissible, sans être de quelque manière « autonome<br />

» et « autochtone »... C'est la conception même<br />

de la raison et de la philosophie, telle qu'elle est admise<br />

par la scolastique (?) comme un héritage du passé,<br />

qui <strong>en</strong>ferme les germes de tous les combats livrés depuis<br />

lors à la p<strong>en</strong>sée chréti<strong>en</strong>ne 1 . »<br />

Assurém<strong>en</strong>t, nous ne pouvons ri<strong>en</strong> admettre dans<br />

notre esprit, ni de « l'héritage du passé », ni de l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t<br />

prés<strong>en</strong>t, sans nous l'être assimilé de quelque<br />

manière. Une vérité, pour dev<strong>en</strong>ir nôtre, doit être comprise<br />

par nous, aussi l'inintelligible ne peut-il être assimilé<br />

ni compris par aucun esprit. Il faut non seulem<strong>en</strong>t<br />

avoir compris une chose, mais avoir compris les<br />

motifs qui nous forc<strong>en</strong>t, ou tout au moins nous <strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t,<br />

à l'admettre, et ces motifs nous v<strong>en</strong>ons précisém<strong>en</strong>t<br />

de les développer longuem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> analysant les<br />

critères directs et indirects, et qui se réduis<strong>en</strong>t tous à<br />

l'autorité de l'évid<strong>en</strong>ce ou à l'évid<strong>en</strong>ce de l'autorité.<br />

Mais exiger davantage, exiger qu'il n'<strong>en</strong>tre <strong>en</strong> l'esprit<br />

1. Blondel, Lettres sur les exig<strong>en</strong>ces de la p<strong>en</strong>sée contemporaine <strong>en</strong><br />

matière d'apologétique, p. 22, 28, 48.<br />

2 e Objection<br />

:<br />

L'autoritéopposée<br />

a<br />

l'imman<strong>en</strong>ce<br />

et<br />

à l'autonomie.<br />

Sa part<br />

de vérité.

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