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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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DIVERSITÉ <strong>DE</strong>S MÉTHO<strong>DE</strong>S ET <strong>DE</strong>S CERTITU<strong>DE</strong>S 359<br />

M. R<strong>en</strong>ouvier donne comme exemple le théorème si<br />

connu que les trois angles d'un triangle val<strong>en</strong>t deux<br />

droits ; et montre que la démonstration vi<strong>en</strong>t au bout<br />

de cinq syllogismes successifs, qui permett<strong>en</strong>t de substituer<br />

l'une à l'autre cinq équations, <strong>en</strong> vertu du principe<br />

d'équival<strong>en</strong>ce.<br />

Cep<strong>en</strong>dant ce principe d'id<strong>en</strong>tité n'est que la forme<br />

qui opère sur une matière donnée. Et cette matière ce<br />

sont les définitions antérieures des nombres et des figures.<br />

Or ces définitions ont un caractère d'évid<strong>en</strong>ce et<br />

de certitude définitive et immuable, qui ne contribue<br />

pas médiocrem<strong>en</strong>t à la clarté et à la certitude de la méthode<br />

mathématique, et qu'il sera facile de mettre <strong>en</strong><br />

évid<strong>en</strong>ce.<br />

Tandis que les définitions expérim<strong>en</strong>tales que nous<br />

pouvons donner des êtres qui nous <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t : minéraux,<br />

plantes, animaux, etc., ne sont pas évid<strong>en</strong>tes du<br />

premier coup, et rest<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t imparfaites et<br />

provisoires, les définitions géométriques de tel nombre,<br />

de telle figure, cercle ou polygone, sont évid<strong>en</strong>tes<br />

du premier coup, et mises au-dessus de toute discussion.<br />

D'où vi<strong>en</strong>t la différ<strong>en</strong>ce ? Tandis que les définitions<br />

empiriques s'efforc<strong>en</strong>t d'être un résumé, un décalque<br />

plus ou moins adéquat du réel, les définitions<br />

géométriques définiss<strong>en</strong>t le pur possible. Or le pur<br />

possible, l'idée non contradictoire, est toujours nécessairem<strong>en</strong>t<br />

vraie, une notion possible étant toujours l'image<br />

fidèle d'un être possible ; tandis que la définition<br />

du réel n'est vraie que dans la mesure où elle ressemble<br />

au réel. Ainsi la définition des différ<strong>en</strong>tes espèces<br />

minérales, végétales ou animales ne vaut que dans la<br />

mesure où elles sont des copies conformes à ces réalités,<br />

tandis que les définitions de la ligne droite, du triangle<br />

et du cercle, demeur<strong>en</strong>t absolum<strong>en</strong>t vraies, alors<br />

même qu'il n'existerait de fait aucune ligne droite, aucun<br />

triangle, aucun cercle parfait.<br />

Clarté<br />

du<br />

procédé

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