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DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

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DIVERSITÉ <strong>DE</strong>S MÉTHO<strong>DE</strong>S ET <strong>DE</strong>S CERTITU<strong>DE</strong>S 357<br />

est d'ordinaire impossible. Il faut donc recourir à la<br />

mesure indirecte, qui consiste à rattacher ces grandeurs<br />

ou ces figures à d'autres beaucoup plus simples et directem<strong>en</strong>t<br />

mesurables, et à découvrir les premières <strong>en</strong><br />

raisonnant d'après les relations précises qui les uniss<strong>en</strong>t<br />

les unes aux autres. Ainsi l'on déduit la longueur<br />

d'une circonfér<strong>en</strong>ce de celle de son rayon, <strong>en</strong> vertu du<br />

rapport constant qui unit ces deux quantités. Une telle<br />

mesure, éminemm<strong>en</strong>t rationnelle, n'a donc ri<strong>en</strong> d'empirique.<br />

Tout ce procédé du raisonnem<strong>en</strong>t mathématique<br />

consiste uniquem<strong>en</strong>t dans la déduction, qui nous fait<br />

passer successivem<strong>en</strong>t d'une quantité à une autre, <strong>en</strong><br />

démontrant, au moy<strong>en</strong> d'une troisième quantité, qu'il<br />

y a égalité <strong>en</strong>tre les deux premières. Sans doute, dans<br />

bi<strong>en</strong> des cas, il y a plus d'un moy<strong>en</strong> terme ; il y a même<br />

parfois une longue suite de termes intermédiaires, ce<br />

qui nous montre la mathématique comme un imm<strong>en</strong>se<br />

<strong>en</strong>chaînem<strong>en</strong>t d'opérations intellectuelles, toujours<br />

déductives, <strong>en</strong> vertu du principe d'id<strong>en</strong>tité.<br />

Donnons-<strong>en</strong> deux exemples : l'un de déduction arithmétique<br />

ou algébrique, l'autre de déduction géométrique.<br />

En arithmétique ou <strong>en</strong> algèbre, tout problème est mis<br />

<strong>en</strong> équation à une ou plusieurs inconnues, et ces inconnues<br />

se dégag<strong>en</strong>t, l'une après l'autre, par les transformations<br />

successives de l'équation primitive, <strong>en</strong> vertu<br />

du principe d'id<strong>en</strong>tité : si l'on substitue des choses égales,<br />

l'égalité demeure.<br />

Supposons que le problème soit formulé par l'équation<br />

suivante : x + y = 100, et que d'autre part la valeur<br />

de y soit connue : y = x + 10. On peut transformer<br />

la première équation <strong>en</strong> raisonnant ainsi : si l'on<br />

substitue des choses égales, l'égalité demeure ; or y = x<br />

+ 10 ; donc, x + (x + 10) = 100 ; et de cette nouvelle<br />

Procédé<br />

déductif.<br />

Exemple<br />

d'Algèbre.

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