30.06.2013 Views

DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

DE LA CONNAISSANCE & DE LA CROYANCE - Thomas d'Aquin en ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Deuxième<br />

critique.<br />

Troisième<br />

critique.<br />

3 5 0 BASES <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CONNAISSANCE</strong> ET <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>CROYANCE</strong><br />

tation que je vais comm<strong>en</strong>cer, si je suis incapable de<br />

saisir la vérité. Ce n'est donc pas le fait matériel de<br />

mon exist<strong>en</strong>ce, mais de mon exist<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> tant que sujet<br />

capable de p<strong>en</strong>ser juste et d'atteindre ce qui est, qui<br />

importe et qu'il faut supposer accordé dès le début.<br />

L'omission par Tongiorgi de l'objet capable d'être<br />

connu, ou de la vérité objective, est aussi fort regrettable.<br />

Sans doute, elle reste sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>due dans la p<strong>en</strong>sée<br />

de l'auteur, mais nous avons cru de la plus haute importance<br />

de ne pas la laisser dans l'ombre, et de l'affirmer<br />

au contraire nettem<strong>en</strong>t. Il serait bi<strong>en</strong> inutile de<br />

discuter avec un adversaire qui n'admettrait pas que<br />

certains objets sont à notre portée, et que ce qui est peut<br />

être connu par nous.<br />

Enfin la critique la plus importante concerne le second<br />

postulat de Tongiorgi. Il remplace le critère de<br />

l'évid<strong>en</strong>ce par le principe de contradiction, et nous ne<br />

pouvons admettre cette substitution. Non seulem<strong>en</strong>t<br />

le principe de contradiction n'est reconnu que par son<br />

évid<strong>en</strong>ce, — ce qui prouve que l'évid<strong>en</strong>ce est antérieure<br />

à ce principe, — mais il est faux que le principe de<br />

contradiction puisse t<strong>en</strong>ir lieu de critère. Nous l'avons<br />

déjà vu ; qu'il nous suffise d'<strong>en</strong> rappeler les deux raisons<br />

principales :<br />

a) Les vérités conting<strong>en</strong>tes, comme l'exist<strong>en</strong>ce du<br />

moi, ou l'exist<strong>en</strong>ce du monde, ne sont pas admises à<br />

cause du principe de contradiction, mais à cause de leur<br />

évid<strong>en</strong>ce propre.<br />

b) La non-contradiction ne suffit pas à montrer qu'une<br />

chose est réelle, mais seulem<strong>en</strong>t possible ; et l'accord<br />

de nos idées <strong>en</strong>tre elles, si elles sont fausses, conduit<br />

à de nouvelles erreurs, bi<strong>en</strong> loin de nous <strong>en</strong> délivrer.<br />

Sans doute, on ne peut ri<strong>en</strong> affirmer ni ri<strong>en</strong> nier, pas<br />

même sa propre exist<strong>en</strong>ce sans reconnaître implicitem<strong>en</strong>t<br />

le principe de contradiction. Cep<strong>en</strong>dant, comme

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!