Facultatea de Istorie - Universitatea Alexandru Ioan Cuza

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Lucreţiu MIHAILESCU-BÎRLIBA
En analysant le statut juridique des augustaux * en Pannonie, E.
Szabó observe que 12 personnes ont un statut bien précisé (4 ingénus et 8
affranchis) 16 . Il faut pourtant ajouter des affranchis à cette liste, même s’ils ne
mentionnent pas leur statut juridique. Le critère onomastique (surtout le surnom)
est parfois assez clair en ce qui concerne le statut juridique du personnage.
C. Titius Agathopus 17 est sans doute un affranchi d’une branche de la famille
de C. Titius C. f. Antonius Peculiaris, fermier de la douane pannonienne 18 ; son
activité en Dacie doit être mise en relation avec les activités privés de
Peculiaris. C’est fort probable que Titius Domninus, augustal à Brigetio 19 ,
Titius Heliodorus, augustal à Carnuntum 20 et G. Titius Platanus, augustal à
Aquincum 21 , soient les affranchis de la même branche de la famille de Titii.
T. Vellius Onesimus 22 , d’après ses noms, est un affranchi des Velii à Aquilée 23 ,
arrivée à Emona probablement par ses affaires privés. Aemilius Fortunatus
est également un affranchi, selon son surnom 24 et le surnom de sa femme
(Candida 25 ), mais son fils est ingénu, adjoint dans l’office du corniculaire du
légat de la I e légion Adiutrix. L. Caesernius Primitiuus, sévir à Emona, a
probablement le même statut, bien qu’il ne le mentionne pas: il fait partie
d’une branche de la famille de Caesernii, dont les affranchis sont très actifs
dans les provinces balkano-danubiennes 26 . Par exemple, T. Caesernius
Diphilus, affranchi d’Assupa, sévir d’Aquilée, est commémoré dans une
épitaphe par son affranchi Dignus 27 . Voici les sévirs et les augustaux qui sont
certainement ou presque certainement des affranchis.
16 E. Szabó, op. cit., 234, annexe n o . 4.
17 IDR III/2, 165; v. aussi H. Solin, Die griechischen Personennamen in Rom. Ein
Namenbuch, Berlin-New York 1982, 714.
18 AE 1935, 134.
19 CIL III 11045; RIU 2, 587; v. aussi I. Kajanto, The Latin Cognomina, Helsinki,
1965, 96, 362; H. Solin, O. Salomies, Repertorium nominum gentilium et cognominorum
Latinorum, editio nova, Hildesheim-Zürich-New York, 1994, 325.
20 CIL III 11139; v. aussi H. Solin, op. cit., 66.
21 AE 1962, 120; v. aussi I. Kajanto, op. cit., 35; H. Solin, O. Salomies, op. cit., 380.
22 CIL III 3836; v. aussi H. Solin, op. cit., 913, 1346, 1348.
23 W. Schulze, Zur Geschichte lateinischer Eigennamen, Berlin, 1904, p. 99; CIL
V, p. 1131.
24 AE 1997, 1267; v. aussi I. Kajanto, op. cit., 13-14, 18, 29-30, 72, 93, 273; H. Solin, O.
Salomies, op. cit., 334; H. Solin, Die stadtrömischen Sklavennamen. Ein Namenbuch,
Stuttgart, 1996, 95.
25 I. Kajanto, op. cit., 64, 227; H. Solin, O. Salomies, op. cit., 308; H. Solin, op. cit., 53.
26 J. Šašel, Les Caesernii, in ŽAnt, 10, 1960, 201-221.
27 RINMS 3; AE 1998, 548.