Facultatea de Istorie - Universitatea Alexandru Ioan Cuza
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NOTE BIBLIOGRAFICE / NOTIZIE BIBLIOGRAFICHE<br />
réception du christianisme. Après la conquête romaine, les Géto-Daces sont entrés<br />
dans „la composition <strong>de</strong> l’Etat romain”, fait qui „a généré une série d’échanges<br />
majeurs ethnographiques, linguistiques, économiques, politico-administratifs,<br />
culturels et spirituels” (p. 81). Ainsi on a préparé le milieu adéquat pour l’implantation<br />
et la réception <strong>de</strong> la nouvelle religion. Le christianisme ne se propage pas<br />
seulement dans le milieu urbain, mais aussi dans le milieu rural, fait prouvé par<br />
l’évocation <strong>de</strong>s quelques martyrs comme Maximus, Quintilianus et Dadas à<br />
Ozovia, à côté <strong>de</strong> Durostorum, et Sava le Gothe, „membre d’une communauté<br />
paysanne <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Buzau”. La propagation du culte <strong>de</strong>s reliques a produit<br />
l’élaboration <strong>de</strong>s premiers synaxares.<br />
A l’exception <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s fêtes, les autres fêtes avaient un caractère<br />
local, étant basées sur la piété populaire (p. 123). L’auteur affirme qu’„on ne<br />
saurait pas exclure la possibilité <strong>de</strong> l’élaboration du calendrier /gotique − n.n./<br />
même au Nord du Danube où l’on sait qu’il y avait une hiérarchie sacerdotale, mais<br />
aussi <strong>de</strong>s témoins <strong>de</strong> la foi parmi le peuple gotique” (ibi<strong>de</strong>m). Dans la propagation<br />
<strong>de</strong> la nouvelle religion, le facteur linguistique a joué un rôle important, en accentuant<br />
le procès <strong>de</strong> romanisation <strong>de</strong>s autochtones (p. 143-147). Certains autochtones,<br />
provenant du milieu rural, ont eu certaines réticences face à la nouvelle religion.<br />
Les a<strong>de</strong>ptes du christianisme étaient concentrés surtout dans les centres urbains.<br />
Par la restriction du sens, le terme paganus, „désignait les habitants <strong>de</strong>s<br />
communautés rurales restés fidèles aux traditions païennes, fait qui se reflète dans<br />
une loi <strong>de</strong> l’an 368 <strong>de</strong> l’empereur Valentinian I, qui parle <strong>de</strong> religio paganorum”<br />
(p. 148).<br />
L’auteur offre <strong>de</strong>s informations sur les lieux <strong>de</strong> réunion <strong>de</strong>s chrétiens,<br />
l’organisation territoriale administrative, l’élection du clergé et les objets <strong>de</strong>stinés<br />
au culte dans les premiers trois siècles (p. 150-168); <strong>de</strong>s basiliques chrétiennes au<br />
Bas-Danube (p. 173-176); la juridiction <strong>de</strong> l’Eglise au Bas-Danube (p. 177-184);<br />
croyances, pratiques, rites et rituels funéraires (p. 184-225). Les structures ecclésiastiques<br />
ont assuré la continuité <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> la vie chrétienne et la cohésion <strong>de</strong>s<br />
groupes et <strong>de</strong>s communautés chrétiennes <strong>de</strong>s premiers siècles.<br />
Dans le IV e chapitre, L’impact du christianisme sur la romanité norddanubienne,<br />
l’auteur souligne le rôle qu’a joué le christianisme dans le processus<br />
d’ethnogenèse. Après la retraite d’Aurélien les épiscopes et les prêtres ont joué un<br />
rôle important dans l’éducation <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l’Eglise surtout dans le cadre <strong>de</strong><br />
l’institution chargée du baptême <strong>de</strong>s adultes (p. 233). L’auteur fait référence à<br />
l’organisation <strong>de</strong>s autochtones en collectivités villageoises où existaient <strong>de</strong>s<br />
communautés mixtes païennes chrétiennes qui se solidarisaient avec les migrateurs<br />
(p. 230-231). Des preuves <strong>de</strong> la propagation du christianisme au Bas-Danube sont<br />
mises en évi<strong>de</strong>nce par l’auteur dans le cadre <strong>de</strong> l’onomastique et moins dans le<br />
cadre <strong>de</strong> l’hydronymie („le ruisseau Călugăriţa, le ruisseau Cozmoaia, la<br />
rivière Marturia, l’étang Mihaia, l’eau <strong>de</strong> Mihai, le ruisseau Petreasa, le ruisseau<br />
Petroasa, le lac Popa, le lac <strong>de</strong> Toma, le lac <strong>de</strong> Trifu”) et dans le cadre <strong>de</strong> la