Facultatea de Istorie - Universitatea Alexandru Ioan Cuza

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Lucreţiu MIHAILESCU-BÎRLIBA
Vellii 83 ou Vibii 84 . Il est pourtant difficile de dire si ces augustaux sont
originaires d’Italie, ou s’ils appartiennent à des générations établies en Pannonie.
Même si elle admet que le sévirat a un plus grand prestige que
l’augustalité, E. Szabó considère que les augustaux sont plus riches que les
sévirs 85 . Dans les deux cas, je pense qu’il faut parler plutôt d’une aisance
que d’une richesse. E. Szabó appuye cette affirmation par les munificences
consistantes effectuées par certaines augustaux (Sex. Vibius Hermes 86 et Q.
Ulpius Felix 87 ). La plupart des textes mentionnant les sévirs sont des épitaphes
qui n’indiquent pas une aisance comme chez les augustaux. Mais, à mon
avis, il est eronné d’affirmer que les sévirs sont moins aisés que les
augustaux. La silence de certaines sources à propos de la richesse d’une
catégorie sociale ne signifie pas l’absence de cette richesse. Si on observe
les sévirs ingénus, on remarque qu’ils arrivent parfois à avoir des charges
municipales (L. Seranius Serotinus est décurion et édile à Aquincum 88 ). Il
m’est difficile à imaginer que les notables municipaux n’étaient pas aisés. Et
si les augustaux affranchis font preuve de leur aisance, cela ne signifie pas
que les sévirs augustaux étaient moins aisés qu’eux. En plus, les sévirs L.
Septimius Valerius et L. Septimius Valerianus effectuent une munificence
assez importante à Carnuntum: ils font refaire un temple de Mithra délabré
de vetusté 89 . Un autre sévir, L. Caesernius Primitiuus, laisse par testament
200 deniers pour une fête religieuse à la troisième décurie du collège des
artisans 90 . Ces inscriptions font ainsi preuve de leur aisance. D’autre côté, il
faut également se rendre compte que certaines augustaux affranchis ont à
leur tour des patrons aisés: Iulius Primio est augustal dans la même ville, en
tant qu'affranchi d'un vétéran, cornicularius d‘un tribun de légion 91 . C.
Vindonius Secundus a comme patron un décurion et duumvir à Brigetio 92 ; il
s'agit, en fait, d'une famille avec une tradition dans l'élite municipale. Le fils
du duumvir a été aussi décurion. Nous ne connaissons pas le patron de T.
82
IDR III/2, 165; CIL III 11139; AE 1962, 120.
83
CIL III 3836.
84
AIJ 312.
85
E. Szabó, op. cit., 212.
86
AIJ 312.
87
AE 1944, 110; RIU 2, 377; CIL III 3649; RIU 3, 773.
88
CIL III 3497.
89
CIL III 4540.
90
CIL III 3893.
91
AE 1984, 723; CIL III 4322 = 11027; RIU 3, 692.
92
CIL III 4334, 11034; RIU 3, 603.