Facultatea de Istorie - Universitatea Alexandru Ioan Cuza

ASSOCIATIONS, ESCLAVES ET PROSTITUTION SACREES 143
culturel et économique influent. Des temples similaires à celui pessinuntin
qui disposaient de leurs propres territoires sacrés, esclaves, hiérarchie des
fonctions sacerdotales et civiques sont connus partout l’Anatolie depuis la
domination Hittite 19 .
Intéressant est le cas des associations cultuels de type doumos, dont
nous avons des témoignages de la région de Bas-Danube, pouvait grouper
des adorateurs de diverses divinités comme Cybèle, Anahita / Artemis
Anaitis 20 ou Hosios kai Dikaios 21 , dénommées dans les inscriptions.
Doumos était un terme d’origine phrygienne qui définit „une association religieuse
des femmes, liée en Asie Mineure au culte de la Grande Mère” 22 –
et équivalent aux míndiß et spéira – ou à l’une des membres d’une telle association.
Mais on trouve à Mihail Kogalniceanu une inscription datant de la
fin de II e siècle ou le début du III e qui mentionne le don fait par Aurelius
Valerianus, ayant le titre de pater dumi et Flavia, mater dumi 23 . Dans ce cas
sacrati dumi peut être similaire à dumopireti comme l’indique l’inscription
de Lucius Oppius Maximus, qui était un sacerdot de la Mère des Dieux et a
fait un don pour les associations des dendrophores et dumopiretes à
Novae 24 . Le dernière terme peut aussi indiquer les prêtres perses d’Anahita
(púraiqoi), dont y mentionne Strabon, dans la Geographie (XV, 3, 15). En
ce qui concerne l’inscription de Serdica, le texte est fragmentaire et permet
des interprétations différentes 25 . On ne sait pas donc si l’expression ¥eròß
doûmoß pouvait être un équivalent de sacrati dumi mentionés en haut 26 ou
un hierodoule d’Anahita, similaire au Aurelius Glykon d’une épigraphe
lydienne 27 . Peut-être le deuxième cas est plus probable. D’autre part, pour
l’espace du Bas-Danube et la Péninsule Balkanique, les témoignages en ce
qui concerne la présence des hierodoules des divinités lunaires ne sont que
occasionnels. Par exemple, on connais un autel macédonique adressée par
19
W. Roscoe, op. cit., 199.
20
D. M. Pippidi, Studii de istorie a religiilor antice, Ed. Ştiinţifică, Bucureşti,
1969, 228-233.
21
MAMA, V, 183.
22
P. Chantraine, Dictionnaire etymologique de la langue grecque. Histoire des
mots, I-II, Editions Klincksieck, Paris, 1983, 295 (s.v. doûmoß).
23
CCCA, VI, 454 = M. Tacheva-Hitova, op. cit., 78-80, no. 14 (qui indique
comme lieu de la découverte Tropaeum Traiani).
24
CCCA, VI, 385 = M. Tacheva-Hitova, op. cit., 73-74, no. 4.
25
M. Tacheva-Hitova, op.cit., 116-118, no. 101; CMRDM, I, D 3 = CCCA, VI,
342 = IGB, V, 1925.
26
Ibidem, 80, 118.
27
D. M. Pippidi, op. cit., 232-233.