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20-24 septembrie 2009 - Biblioteca Metropolitana Bucuresti

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138 Viorica Aura PăuŞLa culture française, au moment de l’avènement de l’identité nationaledes Roumains, a eu le rôle de révélateur et de miroir pour la cultureroumaine. Le grand historien roumain Nicolae Iorga, dans un discours àParis en 1935 sur „Le développement des idées sociales et politiques de larévolution française en Roumanie entre 1830 et l’Union des Principautés(1859)” affirmait que toute l’évolution idéologique et les actes politiquesdes Pays Roumains entre 1830-1859 sont dus à la révolution française dontles idées avaient été apportées en Roumanie par les professeurs françaisenseignant en Roumanie et par les jeunes intellectuels roumains quifaisaient leurs études à Paris.On peut donc affirmer que le français, surtout au XIX e siècle, areprésenté un facteur de progrès pour toute la société roumaine, sur la voiede la liberté, de la démocratisation et de la définition de l’identité nationale.Ce processus s’est développé en parallèle avec l’introduction de l’alphabetlatin et l’orientation de la littérature vers l’Occident romantique en réponseau besoin naturel des Roumains de se tourner vers les pays et les peuplesauxquels ils s’apparentaient.La connaissance du français par les élites intellectuelles remonteau XVII e siècle, fait prouvé par les notes écrites en 1696 par le grandsavant roumain Dimitrie Cantemir sur une page d’un livre français de sabibliothèque personnelle. Il paraît que le français se trouvait déjà parmiles disciplines scolaires dans quelques écoles de Bucarest au début duXVIII e siècle. Tous les documents du XVIII e siècle attestent le fait quel’enseignement du français dans ce siècle était devenu obligatoire dansles Académies princières de Bucarest et de Iassi. Les documents les plusimportants qui prévoient l’obligativité de l’étude du français dans lesAcadémies princières sont dus au prince régnant phanariote AlexandruIpsilanti, datant de 1776, en Valachie, et au prince Grigore AlexandruGhica, en Moldavie (1766). Le document d’Alexandru Ipsilanti estconsidéré par les historiens la première loi de l’enseignement qui a marquéune vraie réforme de l’enseignement de l’époque et un premier pas vers lamodernisation de l’enseignement, y compris le début de l’orientation versl’Occident, au détriment de l’hellénisme, et cela sous le règne des princesphanariotes. Ces mêmes princes font venir des professeurs français pourl’instruction de leurs fils.Ces lois qui imposent l’enseignement des langues étrangères dans lesPays Roumains montrent que ces pays se trouvent, de ce point de vue,presque en synchronie avec la plupart des pays européens. Cette synchronieest pour nous d’autant plus importante à constater si on tient compte ducontexte politique qui nous plaçait sous l’influence de l’Orient et de notre

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