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20-24 septembrie 2009 - Biblioteca Metropolitana Bucuresti

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Les bibliothèques françaises et leurs publics. Les prémices... 315sociales que vous y rencontrez rarement et que vous aimeriez desservirdavantage. Je me bornerai donc à évoquer l’image des bibliothèques quepossèdent les jeunes travailleurs et à vous faire part des suggestions quiémanent de leurs propos au sujet des bibliothèques de prêt». 23 En revanche,le discours utilitaire part de l’idée qu’il y a confusion indue, dans l’étude del’environnement social des bibliothèques, entre une démarche analytiqueet une démarche pragmatique. Dans cette perspective, la connaissancesociodémographique de la population à desservir s’intègre dans le processusde gestion et sert, d’une part, à repérer des publics cibles qui ne viennentpas à la bibliothèque pour mettre en œuvre des actions spécifiques lesconcernant (marketing) et, d’autre part, à mesurer l’impact de l’action dela bibliothèque sur la population (évaluation). L’enquête de public est soitune étude de marché, soit une étude de satisfaction. Ainsi, «la connaissancedu milieu ne doit pas être confondue avec ce que l’on entend trop souventcomme la "connaissance du public". Cette dernière ne reflète trop souventqu’une familiarité avec les usagers les plus assidus et les plus exigeants». <strong>24</strong>Dans un contexte idéologisé où le mot d’ordre est la «démocratisationculturelle», la sociologie donne ainsi le change à la politique culturelle,quand elle ne lui sert pas d’alibi pour son inefficacité.Revenons maintenant à l’origine de ce clivage. Lorsque Jean-ClaudePasseron, connu alors pour sa collaboration avec Pierre Bourdieu dans ledomaine de la sociologie de l’éducation, fait ses premières interventionsdans le monde des bibliothèques à la fin des années 70, les bibliothécairessavent déjà que les obstacles culturels sont d’ordre symbolique, et quepour les lever, il ne suffit pas de procéder à des améliorations matérielles(proximité géographique, gratuité). Ils avaient jusqu’alors réagi à ceproblème par une nouvelle forme d’action culturelle, l’animation, non sansêtre conscients du fait qu’«à l’égard de ceux qui ne se sentent pas concernéspar l’action culturelle, par les bibliothèques et par le livre, l’animationdes bibliothèques est nécessairement sans objet.» Ainsi, «auprès des nonlecteurs,la bibliothèque doit avoir un rôle provocateur et créer le besoindu livre, non pas comme un outil intellectuel, mais comme un support dedialogue entre les personnes et comme une aide indissociable des problèmesde la vie quotidienne.» Pour aller à la rencontre du non-public, il faut mêmeenvisager de sortir la bibliothèque de ses murs. 25 Mais l’animation n’est23Nicole Robine, Les obstacles à la fréquentation des bibliothèques chez les jeunestravailleurs. Dans: Bulletin d’informations de l’ABF, n° 125, 22-25.<strong>24</strong>Thierry Giappiconi et Pierre Carbone 1997, Management des bibliothèques.Paris: Éd. du Cercle de la Librairie, 84, note 1.25Les deux citations proviennent de l’article de Brigitte et Noë Richter, Réflexionssur l’intégration et l’animation des bibliothèques publiques, op.cit.

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