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20-24 septembrie 2009 - Biblioteca Metropolitana Bucuresti

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702 Galina Rousseva-SokolovaL’ouvrage de Śaligrām GUPTA Braj aur bundelī lok-gītoṃ maiṃKr̥ṣṇakathā 8 , qui présente toute une collections de chants villageois sur lethème krishnaïte offre un nouvel élargissement de perspective.La manière dont le mythe fonctionne dans les chants populaires reposesur la présomption qu’il existe un fondement mythique (kr̥ṣṇakathā ādhār)à chaque événement de la vie quotidienne. Dès lors l’histoire de Kṛṣṇadevient un langage symbolique par lequel s’expriment rituellement lessentiments des participants. Dans leur esprit, une telle utilisation du mythea certainement pour effet de magnifier l’événement qui l’occasionne.Par ailleurs elle est rendue possible par une profanisation de celui-ci(sādhāraṇīkaraṇ dans les termes de Gupta) par laquelle sa dimensionmétaphysique est non plus tenue à distance, comme dans les pad de Sūr,mais carrément éliminée.Cette profanisation a pour effet, d’une part, de faire apparaître desvariations du mythe étonnantes, aberrantes du point de vue de la versionpuranique, mais logiques du point de vue de la répartition traditionnelle desrôles dans la cellule familiale indienne. Ainsi Subhadrā, la sœur de Kṛṣṇa,personnage pratiquement inexistant ailleurs, acquiert une importancenouvelle dans la vie familiale de son frère. Son rôle consiste principalementà extorquer des cadeaux de la part de ses belles-sœurs, Rādhā et Rukminī.Ces dernières sont toutes deux traitées en épouses légitimes et de nombreuxchants sont consacrés au mariage très traditionnel de Kṛṣṇa et de Rādhā,avec tous les marchandages préliminaires d’usage. Dans une autre chansonla jeune épouse se fait rosser par sa toute-puissante belle-mère Yaśodā,alors que Kṛṣṇa hausse les épaules avec impuissance. Plus frappant encore :à la naissance de Kṛṣṇa Yaśodā cache son bébé de la nourrice venue couperle nombril, car elle, qui a la peau blanche, a honte du teint sombre de sonnouveau-né 9 .Ainsi, entre le Bhāgavata purāṇa et les chants populaires les différentesversions du mythe krishnaïte s’alignent dans une disposition aux limitesfloues. Il est difficile de situer exactement, par exemple, où se situe untexte comme le Sūrsāgar, par exemple. Si, comme l’affirme CharlotteVAUDEVILLE 10 , c’est au départ la tradition des chansons villageoisesdu pays Braj sur le thème krishnaïte qui a constitué sa source principale,c'est-à-dire celle des manuscrits les plus anciens, les transformations quiont suivi, et qui ont fini par produire la volumineuse version imprimée8GUPTA, Śaligrām, Braj aur bundelī lok-gītoṃ maiṃ kr̥sṇạkathā, Agra, VinodPustak Mandīr, 1966.9Gupta, ŚALIGRĀM, op.cit., p.5.10VAUDEVILLE, Charlotte, Pastorales par Soûr-Dâs, Paris : Gallimard, 1971, p. 48.

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