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20-24 septembrie 2009 - Biblioteca Metropolitana Bucuresti

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140 Viorica Aura PăuŞpolitiques scolaires et le flux des idées vers l’Occident comme facteur deprogrès indispensable pour la construction de la Roumanie moderne.Dans la même période, on enregistré une exagération de l’importancedu français, jusqu’à la moitié du XIX e siècle, par la tendance de remplacerle roumain comme langue d’enseignement général par le français, surtoutdans l’enseignement privé et les Académies princières. Parmi les écolesqui développent l’enseignement du français et encouragent l’arrivée desprofesseurs d’origine française, on peut rappeler l’école de Saint Savade Bucarest, ouverte en 1818 par Gheorghe Lazar, grande personnalitéde la culture roumaine de l’époque et le gymnase de Iasi, ouvert en1828 et dirigé par Gheorghe Asachi, un autre grand nom qui a marquéle progrès de l’enseignement roumain dans la même époque. Les deuxétablissements accordent une place privilégiée dans leurs programmesd’études à l’enseignement du français. Il y a des documents qui attestent cesprogrammes, le nom des professeurs français et l’existence des manuels, dedictionnaires et de livres de français dans leurs bibliothèques.A partir de 1830, le nombre d’écoles où le français apparaît commediscipline d’études importante s’accroît significativement. L’année 1828marque une date importante pour le domaine qui nous intéresse: GrigorePlesoianu et Stanciu Capatineanu, deux professeurs de français d’origineroumaine, publient à Craiova l’un des premiers manuels de français écrit pardes auteurs roumains, L’Abécédaire roumain-français, livre de référencepour le stade de la méthodologie de l’enseignement du français.Dans la première moitié du XIX e siècle on assiste à un phénomène deconcurrence entre le roumain et le français comme langues d’enseignementdans les Pays Roumains. Bien que le roumain soit la langue officielled’enseignement, on constate que beaucoup d’écoles publiques et privéespréfèrent déployer intégralement leurs programmes d’études en français.Le phénomène peut avoir deux explications: d’une part, la confiance plusgrande dans les professeurs d’origine française qui enseignaient déjà enRoumanie et apportaient avec eux les informations et les outils didactiquesemployés en France, et d’autre part, les jeunes intellectuels roumainsqui revenaient de Paris et auxquels l’usage du français comme langued’enseignement était plus facile que le roumain, surtout que la terminologiescientifique provenait de cette langue et n’avait pas encore d’équivalent enroumain.Si on prend en compte la population scolaire majoritaire à l’époque,formée de fils de boyards et de commerçants riches qui continuaientleurs études supérieures à Paris, l’enseignement en français avait le rôled’assurer le caractère élitiste de l’enseignement, limitant l’accès des enfants

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