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20-24 septembrie 2009 - Biblioteca Metropolitana Bucuresti

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Du Bhāgavata Purāṇa à la culture populaire: les transformations... 701le corpus d’auteur, puisque, de toute manière la question de l’authenticitépour ce type de poésie est toujours très indécise.Ce qui est intéressant pour nous, c’est que les hymnologies, à causede leur structure, qui vise à couvrir toute l’année, et à l’effort perceptiblede leurs éditeurs de répondre aux attentes d’un plus grand nombre dedévots, deviennent un réceptacle où toutes sortes de traditions populairesse «krishnaïsent» en enrichissant le mythe de nouveaux épisodes, inconnusde la littérature puranique. Un exemple typique: le rituel de sañjhī 5 .C’était à l’origine un rituel rural, populaire au pays Braj, exécuté par lesjeunes filles et les jeunes femmes récemment mariées en vue de s’assurerun bon époux et une vie conjugale heureuse. Il consiste en la préparation etl’adoration d’une série de dessins stylisés, faits de bouse de vache, de fleurs,de farine, de coquillages et d’autres matériaux, et exécutés sur les murs desmaisons pendant le mois d’āśvin (septembre-octobre). Symboliquement cesdessins représentent la visite de la déesse Sañjhī à la maison de ses parentset son retour final au palais de son mari. L’incorporation dans le mythekrishnaïte s’est fait sur la base de la présomption que Rādhā et ses amiesont, elles aussi, célébré sañjhī. Ainsi, à un certain moment dans le passé, lesdessins en question ont fait leur entrée dans les temples. Les hymnologiescomprennent donc, à l’endroit approprié, des pad de sañjhī. Ils mettentgénéralement en scène Rādhā et ses compagnes allant cueillir des fleurs enpréparation de la pūjā. Kṛṣṇa, déguisé en fille, se mêle au groupe, ce quilui permet de se livrer à ses passe-temps amoureux favoris avec Rādhā entrompant la vigilance de sa mère. En voici un exemple typique:1. Rādhikā et ses amies cueillaient des fleurs dans les bois,2. tout excitées (à l’approche) de la pūjā de sañjhī; (Kṛṣṇa était là)debout dans l’ombre d’un arbre kādamba.3. Les amies lui donnèrent des habits (de fille) et s’en allèrent, chacunedans sa maison.4. Kīrti 6 demande «Qui (est) cette beauté?», alors (Rādhā) répondit:«C’est mon amour!»5. Après avoir quitté les jeux de sañjhī tous deux se mirent au lit.6. Le Seigneur de Sūr (y) resta toute la nuit, produisant un bonheurinfini 7 .Il apparaît clairement que les hymnologies fonctionnent comme uninterface par entre la culture populaire Braj et la théologie krishnaïte.5Sur cette tradition voir ENTWISTLE, Alan. «Sañjhī: Images for a Twilight Goddess». In Visible Religion, III (1984), pp. 43-46.6La mère de Rādhā.7Kīrtan-saṅgrah, Mumbai, VS 1998 (1941-1942 AD) p. 274, pad 5.

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