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20-24 septembrie 2009 - Biblioteca Metropolitana Bucuresti

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278 Bernard Dionecaractéristiques de l’idéal type de la profession. Ce manque de consensusillustre l’incapacité du courant fonctionnaliste à produire une définitionunique du concept de «profession». Le seul point sur lequel convergenttoutes les définitions est que la profession et le professionnalisme reposentsur la maîtrise et la mise en œuvre d’un savoir scientifique.D’autres part, l’approche par idéal type semble peu opératoire et révèled’importantes lacunes dès que l’on tente de l’appliquer à des professionsautres que les trois professions traditionnellement reconnues (médecine,droit et théologie). En outre, les fonctionnalistes négligent souvent l’examendes relations de pouvoir au sein des différents contextes professionnels.Ils ne tiennent pas compte des conflits et des enjeux internes faisant ainsicomme si la conscience des acteurs était indéterminée ou comme s’ilsétaient animés par des idéaux et des vues généraux qui leur ont été inculquéslors de leur processus de socialisation. (Vrancken, 1994)En réaction au courant fonctionnaliste, va se développer un autrecourant dit interactionniste.L’approche interactionniste a vu le jour grâce aux travaux de Hugheset de ses disciples dont Strauss et Becker. Elle est plus centrée sur ce qu’ilsappellent les métiers, c’est-à-dire les occupations de travail exercées par lesdifférents groupes. (Dubar, 1994; Vrancken, 1994)Le courant interactionniste se distingue du courant fonctionnaliste à lafois par sa démarche que par les objets traités. D’abord du point de vue dela démarche, il privilégie les méthodes d’observation sur le terrain. Ensuite,du point des objets traités, l’interactionniste se concentre sur les actionscollectives et les processus sociaux qui ne peuvent être appréhendés qu’àtravers des interactions directes «dont le sens vécu par les agents n’estni donné d’avance ni susceptible d’être négligé».(Vrancken, 1994: 261)L’étude sociologique du travail doit reposer sur un examen de la divisiondu travail et cet examen lui-même doit partir du point de vue de chaqueindividu impliqué, quelle que soit sa position au sein de ce système. Onne peut séparer une activité de l’ensemble de celles au sein desquelles elles’insère ni de ses procédures de distribution. Il faut étudier les interactionsde manière dynamique parce les acteurs n’adhèrent pas nécessairement àdes rôles prédéfinis. Au contraire, ils sont capables de négocier les activitésau sein du système social. (Vrancken, 1994)Aussi, la profession est un système d’activités en évolution permanente.La question fondamentale n’est donc pas de savoir quel métier est uneprofession, mais: «dans quelles circonstances les individus se caractérisantpar un même métier s’efforcent-ils de transformer leur métier en professionet eux-mêmes s’efforcent-ils d’en devenir les titulaires?».(Vrancken, 1994;

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