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20-24 septembrie 2009 - Biblioteca Metropolitana Bucuresti

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370 Doïna Lemnynourrissait sa pensée. A son retour d’Inde, il s’arrête au Caire et fait unecourte visite aux Pyramides, séjour qu’il considérera suffisant pour en tirerréflexion jusqu’à la fin de sa vie 10 .Il évoquait souvent, surtout après 1940, les grandes figuresmythologiques d’Asie et les vertus de la sagesse tibétaine auprès desvisiteurs de l’atelier et de ses voisins artistes de l’Impasse Ronsin 11 – tousleurs témoignages soulignent cet aspect. Ils ne l’ont jamais vu avec unlivre, sa sagesse lui venait d’ailleurs. C’est peut-être l’une des raisons quirendent incertaine toute tentative de mesurer le rôle réel des livres dans lavie de Brancusi.A partir de sa bibliothèque et surtout des dédicaces portées sur unecinquantaine de livres, il semble plus opportun d’évoquer l’ambiance del’atelier, de définir le cercle des amis et admirateurs qui y étaient admis,que de circonscrire l’univers intellectuel de l’artiste. Un ensemble sihétéroclite de publications ne fait que dérouter le chercheur qui voudrait, àpartir d’elles, retracer le parcours culturel de Brancusi.Quelques livres de médecine, dont l’un porte une dédicace du docteurPaul Alexandre (L 2), n’impliquent pas nécessairement la curiosité del’artiste pour ce domaine, mais l’amitié que le collectionneur de Modiglianilui portait. Les livres deviennent souvent des objets de souvenir, rappelantles amitiés, les rencontres ou les occasions exceptionnelles. De même, lePetit traité de puériculture: ou l’art d’avoir de beaux enfants (L 93), publiéen 1932 sous la signature du professeur Mono, même s’il porte les traces deplusieurs lectures, n’indique pas l’intérêt de Brancusi pour la puériculture;adorant les enfants et l’enfance, comme âge de l’humanité et de la pureté,il ne souhaitait pas avoir lui-même des enfants 12 . On peut supposer que celivre est entré dans son atelier par hasard.Quelques vieux livres, des manuels de français ou de grammaireroumaine 13 , sont liés aux débuts de son installation à Paris. Le manuel degrammaire roumaine (L 52), publié à la fin du 19 ème siècle par I. Maniu etI. Slavici, avait une valeur symbolique pour Brancusi. C’était le manuel leplus connu des écoliers roumains. L’avait-il dans son sac durant son longvoyage de Bucarest à Paris, ou l’a-t-il reçu par la suite comme un souvenird’écolier?10Il l’avoue à Robert Payne dans un article publié dans World Review, le 3 octobre1949, 61-65, sous le titre "Constantin Brancusi".11Xavier Lalanne, Reginald Pollack, Oscar Chelimsky, Hanna BenDov...12Il ne reconnaîtra jamais son fils, John Moore, né le 15 septembre 1934 à Londres,malgré son amour profond pour la mère, la pianiste anglaise Vera Moore.13L 52, L 53, L 81.

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