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20-24 septembrie 2009 - Biblioteca Metropolitana Bucuresti

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Fonds d’artistes dans les bibliothèque spécialisées... 369Paris en 1925 avec une introduction de Jacques Bacot 7 . Il ne se trouveplus dans le fonds du Musée et n’apparaît pas dans le premier inventairede la bibliothèque 8 . Trop souvent cité, le nom de Milarépa est devenuun symbole de l’intérêt que l’artiste portait aux civilisations tibétaine etindienne. La lecture certaine de ce livre ne représente que la confirmationd’une pensée qu’il avait développée et concrétisée dans son œuvre avant ladate de publication de cette traduction française. Brancusi s’est réclamé luimêmede cette figure du XI ème siècle, et ses propres aphorismes postérieursou antérieurs à cette date, témoignent d’une réflexion et d’une recherchespirituelle qui pourrait le rapprocher de la démarche de Milarépa. PourBrancusi, ce livre est le livre, et le simple nom de Milarépa devient unsésame pour celui qui veut être accueilli chaleureusement dans l’atelier 9 .Son intérêt pour l’Inde se manifeste plus tard, dans les années 30,quand Henri-Pierre Roché introduit dans l’atelier un jeune prince indienrencontré à Oxford, le maharadjah Holkar d’Indore. Celui-ci est conquis parles Oiseaux de Brancusi et évoque avec lui l’idée d’un temple en mémoirede sa femme. Le souhait du maharadjah rencontrait un rêve caressé parBrancusi, celui d’un lieu de méditation dans la tradition spirituelle del’Orient. C’est à cette occasion qu’il s’intéresse à la géographie de l’Inde,à son climat, préparant son voyage effectué en 1938, pour le projet du«Temple de la Délivrance». Trois titres évoquent ses préparatifs: un atlasédité par Oxford University Press: The Oxford Indian School Atlas, publiéen 1936 (L 6); un guide des moyens de transport: India and Burma – IndianState Railway (L 59); Aux Indes: sanctuaires, 136 photographies choisieset commentées... (1935) (L 71). Il ne s’agit bien sûr pas d’ouvrages surla civilisation indienne, la culture ou sur l’art du pays, mais simplementde publications s’adressant à toute personne désireuse de voyager enInde, ouvrages prosaïques montrant que Brancusi avait d’autres moyensd’aborder une civilisation. Il connaissait l’Inde sans avoir beaucoup lu;quelques éléments sur une civilisation suffisaient à constituer le noyau qui7Cette traduction a été réédité en 1976, Paris: Fayard avec une préface de MarcoPallis. D’autres éditions ultérieures sur Milarepa: Milarepa ou Jetsun-Kahlbum: vie deJetsün Milarepa, 1973, Paris: Adrien Maisonneuve, Milarepa: les cent mille chants, trad.du tibétain et annoté par Marie José Lamothe, 1986-1989, Paris: Fayard; Tsang NyonHemka 1995, Milarepa, la vie, trad. par Marie José Lamothe, Paris: Seuil.8Jacqueline Matisse-Monnier affirme dans son témoignage que ce livre était leseul que Brancusi ait fait relier.9Comme sans doute beaucoup d’autres avant lui, François Stahly se souvient, dansun entretien de 1995 non publié, avoir prononcé dès sa première visite le mot magique quilui gagna la sympathie immédiate de Brancusi.

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