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20-24 septembrie 2009 - Biblioteca Metropolitana Bucuresti

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312 Cristina Ionlimitées tentées depuis deux ans, et les résultats des bibliothèques quidisposent d’un peu plus de moyens que les autres.» 16C’est avec l’animation culturelle que l’on commence à déborder lemodèle éducatif de la démocratisation, dans le cadre du «développementculturel» qui, dans les années 70, a succédé au projet malrucien. Comme lesouligne Bernadette Seibel, bien que l’animation ne remette pas vraimenten cause la définition de la culture, elle marque une dépendance plus étroitedes bibliothèques par rapport aux attentes du public. 17 Plus que de mettreles classes populaires en contact avec les œuvres de l’esprit, l’animationrêve de donner le désir de lire, de lever les obstacles symboliques à lalecture par la créativité et la participation. Si le but reste la formationpermanente, la bibliothèque veut maintenant instruire et séduire à la fois,et multiplie pour cela les formes de communication artistique en son sein.Elle réalise ainsi le projet des militants de la lecture publique: transformer labibliothèque, «temple des livres», en «maison des hommes» 18 . Cependant,tous n’accueillent pas avec bienveillance la notion de non-public. PourMichel Bouvy, par exemple, «il n’y a pas un public pour la culture (on veutdire les spectacles culturels) et un soi-disant non-public. Il y a des individus,avec des goûts différents, à des niveaux différents, avec des disponibilitésdifférentes.» 19 Il s’élève ainsi contre une certaine forme d’animationspectaclequi tend à transformer la bibliothèque en lieu de rencontres etd’échanges. Pour certains, donc, l’animation n’est que la poursuite de labibliothéconomie par d’autres moyens.Ce n’est pas l’avis de Brigitte et Noë Richter qui, en 1976, théorisentune conception de l’animation qui se pose en alternative aux méthodeséducatives de l’institution scolaire et porte l’activité de la bibliothèquedans ce domaine très loin de ses modalités traditionnelles. Cette nouvelleconception intègre explicitement la notion de «non-public», populariséepar les responsables du théâtre public en 1968, reprise par Francis Jeansonen 1972 et transformée pour l’occasion en «non-lecteurs». <strong>20</strong> L’animationcontribue en effet à élargir le «public virtuel», ce «public de lecteurs quiavait toutes les qualités requises pour la fréquentation d’une bibliothèque16Ibidem: 50.17Bernadette Seibel 1983, Bibliothèques municipales et animation. Paris: Dalloz.18Albert Ronsin 1969, L’animation en bibliothèque publique. Dans: Lecture etbibliothèques, n° 9-10, 41-43.19Michel Bouvy 1976, Libres propos sur l’animation, la culture… Dans: Lectureet bibliothèques, n° 38, avril-juin, 47-55 (ici, 54).<strong>20</strong>Brigitte et Noë Richter 1976, Réflexions sur l’intégration et l’animation desbibliothèques publiques. Dans: Bulletin des bibliothèques de France, t. 21, n° 8, 371-383.

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