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La prévention du risque de TME du VIH par l’allaitement maternel impliquel’adoption de stratégies « complexes » en matière de nutrition infantile. Malgré des années derecherche biomédicale et de recherche opérationnelle, de promotion de nouvellesinterventions de santé publique, de mobilisation communautaire, toute une série de facteurslimitent l’adoption de pratiques de nutrition infantile à moindres risques. La mise en œuvre destratégies de prévention de la TME post-partum est donc aujourd’hui aussi l’un des plusgrands enjeux des interventions de PTME.La revue de la littérature que nous avons présentée a permis de comprendre que le choixd’une méthode de nutrition infantile dans le contexte du VIH et des pays en développementsoulève des dilemmes de santé publique entre la prévention de la TME et les risques associésà l’absence d’allaitement, ainsi que des dilemmes socioculturels liés aux perceptions dedifférentes pratiques de nutrition infantile par la famille et la communauté. L’allaitementmaternel, dont les bienfaits sont bien décris, est considéré dans la plupart des pays comme unacte naturel, évident, comme une tradition immuable. Et par conséquent, le concept de« choix » et de « décision informée » en matière de nutrition infantile est peu connu. Pourtant,le risque de TME par l’allaitement maternel varie selon les individus (maladie avancée de lamère, état nutritionnel) selon les conditions socioéconomiques et culturelles des mèresindividuelles et de leur foyer et selon toute une série de circonstances particulières (durée etmodalités de l’allaitement). Il est donc essentiel de bien comprendre le contexte social,culturel et de pauvreté dans lequel vivent les femmes dans les pays en développement avantd’encourager à tout prix la modification des pratiques d’allaitement ou d’autres interventionsde prévention de la TME post-partum. L’enjeu est d’offrir aux mères une information et unconseil en nutrition infantile de qualité, un suivi et un soutien pendant au mois neuf moisaprès la naissance pour leur permettre un choix informé et les aider à maintenir des pratiquesde nutrition infantile à moindres risques et adaptées. Cette approche, bien plus personnaliséeque celle des ARV en peri-partum, requiert des compétences et du temps à consacrer auxmères, qui sont complexes à mettre en œuvre.Les recommandations internationales de l’OMS/ONUSIDA/UNICEF présentent lesdifférentes options de nutrition infantile pour les femmes infectées par le VIH ou les femmesséronégatives et évoquent l’importance du contexte favorable à l’adoption de tellesrecommandations, en matière d’amélioration du statut de la femme et d’amélioration du103