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dépenses de fonctionnement de l’administration (manque de fournitures, équipement debureau) et à la dégradation du niveau de maintenance des infrastructures (Bijlmakers, 2003).Les retombées sociales de la crise économique sont nombreuses. La pauvreté estcroissante et la précarité économique touche une large majorité de la population. Le taux dechômage en 2002 était estimé à près de 70% de la population active 21 . La proportion de lapopulation vivant en dessous du seuil de pauvreté était de 57% en 1995 et atteignait 69% en2002 (Poverty Reduction Forum, et al., 2003). En 2004, le PNUD a estimé que le Zimbabweétait l’un des pays les plus pauvres du monde, avec un indice de pauvreté humaine 22 de52,0 situé au 90 ème rang (sur 95) (UNDP, 2003).Dans les années 1990, le Zimbabwe avait quasiment atteint l’objectif de « l’éducationprimaire pour tous », avec un taux d’alphabétisation 23 chez les adultes estimé à près de 90%en 1995 (UNICEF, 1997). Depuis le début des années 1990, en partie en raison de la politiquenationale d’introduction de frais de scolarité qui limite l’accès à l’éducation de nombreusesfamilles vivant sous le seuil de pauvreté (Nyambuya, 1994), le taux de complétion du niveauprimaire a stagné voire baissé de 76 à 73% entre 1990-1995 et 1998-2001 (UNICEF, 1997;UNICEF, 2004b). Par ailleurs, en raison de la crise socioéconomique du pays, les professionsenseignantes sont de plus en plus touchées par le chômage et la fuite des cerveaux. Commerécemment démontré en Zambie (Grassly, et al., 2003), leur absentéisme est égalementaggravé par l’ampleur de l’épidémie de VIH/SIDA. Aujourd’hui, le niveau d’éducation de lapopulation reste cependant élevé comparé à d’autres pays en développement, notamment enAfrique.En 2002, il était estimé que 77% et 39% de la population rurale avait accès à l’eau potable et àl’assainissement, respectivement 24 . La politique nationale de redistribution des terres et lesdéplacements de population ont eu pour conséquences, entre autres, une réduction du nombrede puits et la dégradation des infrastructures hydrauliques. Cette détérioration de la couverturesanitaire, augmentant l’exposition au risque de maladies hydriques, explique en partie laréémergence d’épidémies ponctuelles de choléra (Sithole, 2003) (voir point 1.2.2).21 Voir http://www.cia.gov/cia/publications/factbook/fields/2129.html [Accessed 13/07/2007]22 Combinaison de trois variables : le risque de mourir avant 40 ans, le taux d’analphabétisation parmi les adultes et les conditions de vie (accès aux services desanté, accès à l’eau potable et la sous-nutrition parmi les enfants de moins de cinq ans).23 Taux d’alphabétisation se définissant comme le pourcentage d’une population donnée pouvant lire et écrire, en le comprenant, un exposé simple et bref de faitsen rapport avec sa vie quotidienne.24 UNICEF. Hope never dries up: facing the challenges. A situation assessment and analysis of children in Zimbabwe - 2002 update. Harare: UNICEF; 2003.117