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culturels de l’acquisition des connaissances et de l’application de ces savoirs ne sont passystématiquement et rapidement utilisés dans la définition de stratégies opérationnellesde changement de comportements, au sein d’une démarche plus large de promotion dela santé. Des recommandations internationales sont émises et diffusées, mais lesinvestissements financiers et humains dans la définition de solutions programmatiquesadaptées et socialement acceptées sont incontestablement insuffisants.L’engagement du MOH/CW à investir dans la définition de méthodologies de qualité enmatière de changement de comportements apparaît indispensable pour améliorer, de façonprofonde et durable, l’offre, l’acceptabilité et l’utilisation des services de PTME. Le manquede reconnaissance de la nécessité d’impliquer des chercheurs en sciences humaines maissurtout des spécialistes en matière d’éducation et de promotion de la santé, limite la capacitélocale à formuler des interventions comportementales efficaces.Par ailleurs, la promotion adéquate de stratégies de changement de comportementnécessite d’avoir clairement défini les comportements idéaux et les différents niveauxd’intervention pour atteindre les objectifs fixés. Or en matière de PTME, le consensusscientifique est loin d’être atteint. La recherche épidémiologique a permis de suggérer despratiques de nutrition infantile réduisant le risque de TME postnatale du VIH, larecherche opérationnelle a permis de définir des stratégies opérationnelles sous la formede conseil en matière de nutrition infantile dans le contexte du VIH, mais il semble queles messages même de PTME postnatale ne soient pas assez consensuels, acceptables etapplicables. Comment espérer diffuser des messages clairs et observer, chez les femmeset au sein des communautés, l’adoption de pratiques de santé à moindres risques,sachant que les scientifiques eux-mêmes peinent à recommander la pratique idéale ?L’inexistence de cette pratique de PTME parfaite et standardisée à l’échelle mondiale illustrel’impossibilité d’atteindre le risque zéro en matière de santé de l’enfant. En effet, l’accès duZimbabwe et de l’ensemble des pays aux ressources limitées aux traitements ARV pour lesfemmes infectées par le VIH pendant la grossesse et l’allaitement, fera disparaître ou presquele risque de TME du VIH, mais il est certain que les pratiques d’allaitement et de nutritioninfantile sub-optimales persisteront au sein des communautés aux contraintes économiquesimportantes et aux traditions socioculturelles affirmées. Ainsi, si le risque épidémiologiqueest simple à estimer et expliquer, le contexte socioéconomique, culturel et même politiqued’expression de ce risque est complexe. En l’absence de recommandations universelles, les315