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obstac<strong>le</strong>s <strong>à</strong> l’acceptabilité et <strong>à</strong> l’utilisation des interventions de PTME, que ce soit l’utilisationdes services de conseil et dépistage du VIH, l’adhérence <strong>à</strong> la prophylaxie ARV ou lamodification des pratiques d’allaitement maternel (voir partie 4.2.1).Les activités de PTME sont présentées dans <strong>le</strong>s recommandations internationa<strong>le</strong>s et ausein du programme national de PTME du Zimbabwe comme parties intégrantes du paquet deservices de maternité. Ces interventions sont introduites au moment des consultationsprénata<strong>le</strong>s, et se déclinent au fil de la grossesse et des mois après l’accouchement tels desservices de santé reproductive « classiques ». Pourtant, <strong>le</strong>s interventions de PTME participentéga<strong>le</strong>ment, et avant tout, des stratégies de prévention du VIH/SIDA. Les contraintes etenjeux socioculturels des services de PTME sont largement liés au risque d’annonce dustatut sérologique positif de la femme enceinte. Ainsi, la femme enceinte se présentant enconsultation prénata<strong>le</strong> <strong>à</strong> MMH est consciente de l’épidémie généralisée de VIH/SIDA duZimbabwe, el<strong>le</strong> connaît certaines des conséquences médica<strong>le</strong>s, économiques et socia<strong>le</strong>s del’infection par <strong>le</strong> VIH, et a observé ou el<strong>le</strong>-même peut-être perpétré des attitudesstigmatisantes envers <strong>le</strong>s personnes infectées ou affectées par <strong>le</strong> VIH/SIDA. C’est pourquoi,comme <strong>le</strong> souligne Laurent Vidal, il est probab<strong>le</strong>ment délicat de fonder une campagne deprévention, en l’occurrence de PTME, autour de la seu<strong>le</strong> nécessité de protéger l’autre,l’enfant. Pour se traduire dans <strong>le</strong>s comportements, un message de prévention doit aussi etavant tout insister sur l’intérêt que représente <strong>le</strong> geste préventif pour celui qui est censél’effectuer, c’est-<strong>à</strong>-dire permettre <strong>à</strong> la femme de comprendre <strong>le</strong>s bénéfices personnels desservices de PTME, et entre autres, des services de conseil et dépistage du VIH (Vidal, 2000).Or adopter un comportement de prévention du VIH pédiatrique équivaut <strong>à</strong> courir un risque destigmatisation pour la femme el<strong>le</strong>-même.Cette stigmatisation, réel<strong>le</strong> ou perçue, a été largement décrite dans <strong>le</strong> con<strong>texte</strong> des stratégiesde prévention primaire du VIH. Ainsi, la stigmatisation est provoquée par différents facteursliés <strong>à</strong> la mauvaise compréhension des modes de transmission du VIH, <strong>à</strong> l’insuffisance destraitements, aux faib<strong>le</strong>sses des campagnes médiatiques et gouvernementa<strong>le</strong>s d’éducation et deprévention, aux craintes socia<strong>le</strong>s concernant la sexualité, ou aux peurs liées <strong>à</strong> la mort, entreautres (UNAIDS, 2002a). Pour ceux qui sont infectés par <strong>le</strong> VIH, il en résulte un sentiment deculpabilité et de honte, conduisant <strong>à</strong> la dépression ou la perte de l’estime de soi. Le rapportsur <strong>le</strong> développement humain du Zimbabwe de 2003 évoque certains des commentaires et desattitudes stigmatisantes envers <strong>le</strong>s personnes atteintes du SIDA qui sont notamment souvent310

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