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permet une grande flexibilité stratégique et programmatique qui favorise les approchesinnovantes en termes de ressources humaines. Cet état de fait du programme national dePTME profite au MOH/CW qui espère ainsi sans cesse améliorer la couverture, la qualité etl’acceptabilité des services de PTME.Pour le moment au Zimbabwe, l’implication de volontaires dans l’offre de certainescomposantes du paquet de services de PTME ne concerne pas l’intervention ARV. EnTanzanie, l’implication de sages-femmes traditionnelles dans l’observation de la prise de lanévirapine monodose dans la communauté a été suggérée comme « stratégie intermédiaire »pour améliorer l’acceptabilité de la prophylaxie ARV (Bulterys, et al., 2002). Ces agents desanté connaissent les traditions locales, bénéficient de la confiance de la population, sontsusceptibles de mobiliser la communauté pour encourager l’acceptabilité de nouvellesinterventions de santé publique et pourraient constituer un appui à une approche décentraliséede l’offre de services de PTME. Au Zimbabwe, une part importante de la population ruralen’a pas accès à des services de maternité institutionnalisés et l’intervention de ces sagesfemmes,en collaboration avec les centres de santé, pourrait être envisagée comme un « filetde sécurité ». Malgré tout, le niveau d’éducation et de formation des sages-femmestraditionnelles peut être parfois insuffisant (Walraven, 2002). Il a été montré également queles peurs des femmes, révélant leur statut sérologique à un membre de la communauté, etcraignant par-là même de s’exposer à un risque de stigmatisation, pouvaient devenir, aucontraire, des facteurs de non-compliance accrue à la prophylaxie ARV (Songok, et al., 2003).La perte de confidentialité en matière de santé individuelle, et pas seulement de l’infection parla VIH, est une des limites des approches de santé communautaire.Ces différents exemples montrent que si la participation des membres de lacommunauté doit être encouragée, celle-ci doit s’effectuer conjointement aux activités desprofessionnels de santé et non en remplacement. Il semble dans tous les cas pertinent de sefocaliser avant tout sur le renforcement des services offerts en centres de santé,notamment en constituant un contingent de professionnels de santé formés pouvantrépondre à leur responsabilité d’offrir des services de PTME de qualité (Berer, 2003).Dans des contextes de crise socio-économique tels que celui vécu au Zimbabwe depuis prèsd’une décennie, l’utilisation des volontés et des disponibilités des ressources humaines nonprofessionnellesne devrait en aucun cas favoriser un transfert de responsabilités du systèmede santé vers la communauté. La responsabilité du gouvernement, et en particulier du289