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également être renforcées, avec davantage de visites à domicile permettant l’éducation desfamilles, et le soutien à la création de groupes de soutien.La plupart des informateurs-clés interrogés pensaient que les services d’éducation et desoutien en matière de nutrition infantile n’étaient pas suffisamment intégrés dans lacommunauté. Le niveau de connaissance de la communauté était trop faible et le nombre depersonnel formé insuffisant. Les équipes mobiles n’existant pas, trop de membres de lacommunauté n’avaient pas accès aux services d’éducation et de soutien en matière denutrition infantile.Les professionnels de santé interrogés ont fait part d’une vision positive, bien quenuancée, des services d’éducation et de soutien en matière de nutrition infantile disponiblesdans le district de Buhera. Ces services ont pour objectif de soutenir toutes les femmes, quelque soit leur statut sérologique, dans l’adoption de pratiques de nutrition infantile à moindresrisques, mais ont également pour mission la sensibilisation des communautés. Le fait que laplupart des services de conseils et de soutien ne soient disponibles qu’en centre de santé etpeu détachés dans la communauté explique, entre autres, les difficultés rencontrées par lesmères à utiliser ces services ainsi que les attitudes parfois méfiantes des populations localesenvers des femmes ayant adopté des pratiques d’allaitement « différentes » des normessociales. Le système de santé est présenté ici comme un agent essentiel du changement etd’amélioration de la couverture et de qualité des services d’éducation et de soutien enmatière de nutrition infantile. Nous discuterons plus en détails dans le chapitre quatre dediscussion générale des contradictions entre la volonté du MOH/CW et de ses professionnelsde santé de conserver la responsabilité des questions relatives aux pratiques de nutritioninfantile, et le contexte national de dégradation économique et psychologique du secteur de lasanté.260