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Le système sanitaire public du Zimbabwe est organisé de façon pyramidale. Lepremier niveau de la pyramide, le premier point de rencontre entre la communauté et lesecteur formel de la santé, est celui des centres de santé de base. La prévention, les soins et larééducation sont les fonctions essentielles des 1180 cliniques (rural clinic ou urbanpolyclinic) et hôpitaux ruraux (rural hospital). Le deuxième échelon de la pyramide est ledistrict de santé. Le district est devenu depuis le début des années 1980 le niveau opérationnelde mise en place des activités de santé, là où doivent être réconciliés les besoinscommunautaires et les priorités nationales de santé. Les structures de référence des centres desanté de base au sein des districts, sont les hôpitaux de districts gouvernementaux (districthospital) et les hôpitaux missionnaires (mission hospital), soit un total de 58 hôpitaux en2003. Le niveau provincial coordonne les activités des différents districts dans le cadre d'unemême province. La fonction des hôpitaux de ce troisième niveau est d'offrir des servicesmédicaux spécialisés et d'assurer la formation du personnel de santé. Le pays compte neufhôpitaux de province (provincial hospital). Le quatrième niveau de santé ou niveau centraldéfinit la politique en matière de santé et supervise les activités à échelle nationale. Deux descinq hôpitaux centraux sont situés à Harare. Le MOH/CW compte près de 1250 institutions desanté dans le pays pour une population de 11,6 millions (Ray and Kureya, 2003).La politique nationale de santé prévoit qu’aucun individu ne devrait être à plus de 5 km d’unestructure de santé 27 . En 2004, une enquête des Nations Unies a estimé que 58% desménages du pays étaient pourtant à plus de 5 km de leur centre de santé local (UnitedNations Regional Inter-Agency Coordination Support for the Special Envoy for HumanitairanNeeds in Southern Africa, 2004). En 2003, 65 à 80% des ouvriers agricoles du pays devaientparcourir plus de 20 km pour se rendre au centre de santé le plus proche (Sithole, 2003).A.2.Les restrictions en ressources humaines et financièresPlusieurs institutions financent et gèrent l’offre de services de santé aux différentséchelons de la pyramide sanitaire. Il s’agit principalement du gouvernement, des missionsreligieuses et du secteur privé. Le gouvernement central, par le biais du MOH/CW, desmunicipalités et autorités locales, dessert plus d’un tiers de la population du Zimbabwe. Lesmissions religieuses et les associations à but non lucratif, se substituant parfois à l'Etat, sont27 Zimbabwe Ministry of Health and Child Welfare. National health strategy for Zimbabwe 1997-2007. Harare: Zimbabwe Ministry of Health and Child Welfare;1997.119