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La plupart des personnes interrogées ont reconnu que l’appréciation et l’acceptabilité de lacommunauté en matière de nutrition infantile n’étaient pas forcément uniformes etdépendaient largement du niveau de revenu, des normes socioculturelles et de la religion desmembres de la communauté. Ceci peut expliquer en partie que les réponses des informateurscléssoient partagées.Les informateurs clés ont ensuite été interrogés sur le type de services d’éducation etde soutien en matière de nutrition infantile requis par les femmes en fonction de leurstatut sérologique.La plupart des informateurs-clés ont déclaré que la première forme d’éducation et de soutiennécessaire aux femmes séronégatives était l’information sur le VIH/SIDA, l’éducation sur desmesures de prévention et de préservation de leur statut séronégatif. Deux informateurs-clésont même déclaré que : « les femmes doivent être encouragées à réaliser un test de dépistagedu VIH tous les trois mois ». Les informateurs-clés ont recommandé en particulier que lesmères aient accès à des services de planning familial, au conseil continu pour encouragerl’utilisation de préservatifs et l’adoption de pratiques sexuelles sans risques.La quasi-totalité des informateurs-clés (n=24) pensaient que les femmes infectées par le VIHavaient davantage besoin de services d’éducation et de soutien en matière de nutritioninfantile que les femmes séronégatives. Les femmes infectées par le VIH étaient exposées aurisque de transmission du VIH par le lait maternel et par conséquent devaient bénéficier d’uneéducation plus approfondie et d’un soutien continu : « elles ont besoin de davantage desoutien car elles sont à risque », « les femmes infectées par le VIH ont besoin de davantaged’éducation si elles adoptent l’allaitement artificiel ». Les informateurs-clés ont soulignél’importance de l’éducation sur les différentes options de nutrition infantile offertes auxfemmes infectées par le VIH : la préparation d’alternatives à l’allaitement maternel telles quel’expression et la pasteurisation du lait maternel ; les pratiques d’allaitement maternel àmoindres risques et l’introduction adéquate d’aliments complémentaires. Les informateursclésont mis en valeur l’importance, pour les femmes infectées par le VIH, d’accéder auxcentres de santé pour les visites de suivi médical, afin de bénéficier notamment de conseilsnutritionnels et de prophylaxie des maladies opportunistes. Dans le cas de complicationsmédicales ou de doutes quant à leur pratique de nutrition infantile, elles devaient pouvoirrapidement avoir accès à un avis médical, particulièrement en termes de santé mammaire et de256