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de santé publique, telle que l’initiative pilotes de PTME à MMH, s’est fondée en grandepartie sur la formation et la mobilisation du personnel en place. Dans les pays aux ressourceslimitées tels que le Zimbabwe, faisant face à une crise du secteur de la santé, il est impossibled’exiger du personnel en place – souvent déjà en nombre insuffisant, débordé et parfois peumotivé – la responsabilité de services de santé toujours plus nombreux. La politiquenationale de santé, et à fortiori de PTME, ne pourra être mise en œuvre de façonsatisfaisante qu’avec l’amélioration du contingent en ressources humaines.Bien que le fondement de la politique nationale de lutte contre le VIH/SIDA soit uneapproche multisectorielle, celle-ci est peu valorisée par le MOH/CW. Pourtant, l’enquêteMMCHS a montré que malgré le caractère éminemment culturel des questions de nutritioninfantile, les contraintes économiques constituaient le principal argument de recours àl’allaitement maternel parmi les femmes infectées par le VIH interrogées dans le district deBuhera. Ainsi, dans le cadre d’initiatives permettant d’améliorer les conditions de choix denutrition infantile des femmes infectées par le VIH (notamment d’allaitement de substitution),et bénéficiant à l’ensemble des femmes au moment de l’introduction d’une alimentationcomplémentaire, des efforts environnementaux et sanitaires devraient être encouragés,notamment pour améliorer les techniques de conservation de l’eau potable (Dunne, et al.,2001; Quick, et al., 1999). Au Zimbabwe, comme dans de nombreux pays en développement,les difficultés opérationnelles des stratégies de PTME postnatale soulèvent, pour la majoritéde la population, des questions d’inégalités économiques et sociales. Le risque de TME duVIH en Europe ou aux Etats-Unis est désormais proche de zéro, mais en Afrique, en l’absencede césarienne programmée et d’allaitement artificiel sans risques, le risque de TME du VIHreste réel. Les plus exposés au risque de TME du VIH ont aussi moins de moyens d’yparer.La démarche multisectorielle, de repositionnement idéologique, s’exprime égalementdans la nécessité d’étudier et de clarifier les questions de genre et leur influence sur lesstratégies opérationnelles de PTME. La plupart de ces expériences opérationnelles de PTMEpubliées ne proposent aucun élément de compréhension ni aucune solution innovante pouraméliorer la participation des hommes aux questions de santé reproductive, pour renforcer ledialogue dans la prise de décision pour la santé de la mère et de l’enfant ou pour favoriser leschangements de comportements sexuels, entre autres. La lutte contre les inégalités de genreest tout d’abord du ressort des gouvernements par l’application concrète des conventions352