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Plusieurs raisons peuvent expliquer cette couverture insuffisante en prophylaxie ARV. Toutd’abord, sur un plan institutionnel, une proportion importante de femmes n’accouchent pas <strong>à</strong>MMH ou dans un centre de santé local. Le manque de soutien des mères <strong>à</strong> domici<strong>le</strong> ne permetpas de <strong>le</strong>s encourager dans la démarche de prophylaxie ARV et de superviser sa prise.Néanmoins, une étude récente dans <strong>le</strong> district de Rakai en Ouganda a montré que la prise de lanévirapine maternel<strong>le</strong> et infanti<strong>le</strong> pouvait être améliorée par un suivi des femmes dans lacommunauté, au cours de visites <strong>à</strong> domici<strong>le</strong> conduites par <strong>le</strong>s professionnels de santé, lors dela première semaine post-partum (Kagaayi, et al., 2005). Il est évident que <strong>le</strong>s contraintessystémiques de ressources humaines limitées et des difficultés de transport que connaît <strong>le</strong>Zimbabwe ne permettent pas, actuel<strong>le</strong>ment, une tel<strong>le</strong> démarche. Nous verrons plus tard que <strong>le</strong>soutien communautaire des femmes enceintes, pré- et post-partum, pourrait encourager nonseu<strong>le</strong>ment l’adhérence <strong>à</strong> la prophylaxie ARV, mais aussi la diffusion d’autres messages desanté publique importants.De plus, la politique nationa<strong>le</strong> de PTME au Zimbabwe spécifie que <strong>le</strong>s femmes infectées par<strong>le</strong> VIH ne peuvent recevoir une prescription de névirapine monodose qu’<strong>à</strong> partir de la 28 èmesemaine de grossesse. Près de 40% des femmes vues <strong>à</strong> MMH lors de la période d’étude, ayantbénéficié du conseil et dépistage du VIH avant <strong>le</strong>ur 28 ème semaine de grossesse, ont dû seprésenter <strong>à</strong> l’hôpital une deuxième fois pour <strong>le</strong>ur prescription. Les coûts financiers, lademande de temps, la contrainte familia<strong>le</strong> de ces déplacements répétés sont autant de facteurslimitant l’accès <strong>à</strong> la prophylaxie ARV. Le MOH/CW pourrait suivre l’exemp<strong>le</strong> du Kenya quia révisé sa politique nationa<strong>le</strong> permettant aujourd’hui la prescription de prophylaxie ARVpour la PTME pendant <strong>le</strong> conseil post-test, quel que soit l’âge gestationnel de la mère(Temmerman, et al., 2003). La f<strong>le</strong>xibilité des politiques et des systèmes de santé estnécessaire pour réduire la comp<strong>le</strong>xité, déj<strong>à</strong> inhérente <strong>à</strong> toute intervention médicalisée de santépublique, des services de PTME. Enfin, <strong>le</strong>s conditions plus généra<strong>le</strong>s d’acceptabilitépersonnel<strong>le</strong> des résultats du test sérologique chez <strong>le</strong>s femmes infectées par <strong>le</strong> VIH,influencées par la qualité du conseil VIH, <strong>le</strong> type de soutien familial et communautaire ou lapeur de la stigmatisation et la discrimination, peuvent réduire la possibilité de partager <strong>le</strong>srésultats du dépistage et expliquer en partie l’acceptabilité sub-optima<strong>le</strong> de l’interventionARV de PTME (Kiarie, et al., 2003).281

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