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La PTME n’a été définie comme une urgence de santé publique que récemment auZimbabwe et dans de nombreux pays en développement. L’évolution rapide des discours etdes recommandations, particulièrement en matière de PTME postnatale, a nécessité unegrande capacité de compréhension et d’adaptation, de la part des femmes, des familles, descommunautés, et des professionnels de santé responsables de la bonne conduite de cesservices. Depuis la fin des années 1990, les recommandations internationales en matière denutrition infantile et VIH insistent pour que le conseil en nutrition infantile délivré auxfemmes soit spécifique au contexte, et mis en œuvre après un diagnostic des conditionslocales (hygiène, accès à l’eau propre, coût du lait artificiel, niveau de morbi-mortalité liéaux maladies diarrhéiques et respiratoires). Il s’agissait donc pour le gouvernement et lesystème de santé zimbabwéen de formuler des recommandations nationales de nutritioninfantile dans le contexte d’une épidémie de VIH/SIDA généralisée, et d’encourager lesprovinces et les districts à adapter ces textes aux situations économiques et sociales de leursutilisateurs locaux. Le choix informé d’une pratique de nutrition infantile, le droit de chaquefemme, devait être encouragé par un conseil personnalisé. Les professionnels de santé ont étéencouragés à faire preuve de flexibilité, d’adapter leurs messages aux circonstancesindividuelles. Dans une démarche de gestion d’un risque de santé publique dans lacommunauté, dans un contexte de ressources humaines et économiques limitées, la nécessairedémarche individuelle de promotion de l’utilisation adéquate des stratégies de PTME a étéforcément complexe. La compréhension de ces messages et l’adoption de pratiques denutrition infantile à moindres risques par les femmes, quel que soit leur statut sérologique, ena été d’autant plus délicate.317