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Au sein du MOH/CW, la mise en œuvre de la politique de VIH/SIDA et lacoordination des activités et programmes opérationnels est aujourd’hui sous la responsabilitédu AIDS and TB Unit qui a remplacé le NACP en 2000. Le gouvernement s’est égalementengagé en 2001 dans une politique multisectorielle de la prévention du VIH avec la créationdu National AIDS Council (NAC), institution pluridisciplinaire chargé de diriger, guider etcoordonner la lutte nationale contre l’épidémie. Son rôle est d’harmoniser les initiativesengagées par différents ministères (tels que la Santé, l’Education, le Travail), par le secteurprivé, par certaines ONG, par les églises, par les communautés, par les médias, par lesinstitutions internationales, ou par autant d’acteurs différents impliqués dans la lutte contre leSIDA. Le processus de décentralisation des décisions et activités de santé, initié en 1996, apermis que la démarche multisectorielle de lutte contre le VIH/SIDA du NAC soit conduite auniveau local, au sein des provinces, des districts, des communes/circonscriptions et desvillages.Selon NANGO (National Association of Non-Governmental Organisations), la place de lasociété civile dans la lutte contre le VIH/SIDA au Zimbabwe est encore incertaine (Hatendi,2001). De nombreuses ONG participent à la lutte contre le VIH/SIDA et jouent un rôleessentiel dans l’accompagnement des populations et l’adaptation aux changements sociauxamenés par l’épidémie de VIH/SIDA. La plupart de ces ONG conduisent des activités desoutien (suivi psychologique, visites à domicile) et d’aide matérielle aux personnes affectéespar le VIH/SIDA (paiement des frais d’inscription scolaire, aide alimentaire, distribution depréservatifs) 46 , et leur implication dans le développement des compétences communautaires etdans le leadership local de lutte contre l’épidémie reste faible et inégal. Parmi les raisonsexpliquant le manque d’organisation de cette société civile, nous pouvons citer notamment lefait que cette réponse communautaire à l’épidémie soit principalement menée par desvolontaires, souvent renouvelés, ce qui par conséquent est peu favorable au développementd’initiatives au long terme. En outre, les communautés locales semblent penser que seulel’aide extérieure est susceptible de répondre à l’épidémie (Hatendi, 2001). Le soutien dugouvernement aux initiatives communautaires, et à la structuration des études de rechercheopérationnelle et des évaluations de stratégies locales, est donc nécessaire mais peu pratiqué àce jour.46 Zimbabwe AIDS Network. Zimbabwe HIV/AIDS directory. Harare: Zimbabwe AIDS Network; 2001.132