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MOH/CW s’efforce depuis quelques années de mobiliser les ressources nécessaires pourde lutte contre le VIH/SIDA (voir partie 1.2.3).Par ailleurs, au sein de la politique de soins de santé primaires mise en œuvre àl’indépendance, le gouvernement a lancé en 1981 un programme national de formation et dedéploiement des agents de santé communautaires et agents de santé villageois. Recrutés ausein de la communauté, responsables des activités de prévention et de promotion de la santé(mesures d’hygiène, construction de latrines et puits), des soins à domicile, ainsi que de lamobilisation communautaire (Loewenson, 1991), leur supervision et leur formationconstituent aujourd’hui un enjeu important des initiatives de santé publique du Zimbabwe. Eneffet, dans contexte de l’épidémie du VIH/SIDA, et ses exigences en termes de soins auxpersonnes infectées par le VIH, particulièrement des personnes malades du SIDA, les besoinsde soins de santé à domicile ont largement augmenté. La crise des ressources humaines est àl’origine d’un phénomène de plus en plus répandu dans régions fortement affectées parl’épidémie, la prise en charge des malades par leur famille et particulièrement par les femmes(Meursing and Sibindi, 1993) ou les enfants orphelins 30 . Les pénuries en ressourceshumaines du secteur public et les difficultés à détacher le personnel dans la communautéont augmenté les responsabilités des agents de santé communautaires et villageois enmatière de soins et de suivi des familles. Nous décrirons les enjeux d’une telle orientationcommunautaire dans le chapitre quatre.Dans le contexte de la crise économique des deux dernières décennies, les dépenses desanté du Zimbabwe ont été réduites de plus de 30% entre 1990 et 1996, passant de 6,2 % à4,2% du budget national (Bijlmakers, 2003). Cette tendance négative s’est accompagnéed’une importante réduction des allocations per capita pour le secteur sanitaire (23,6US$ en1991 à 14US$ en 2001 31 . Entre 1991 et 1994, le gouvernement a progressivement introduitune politique de recouvrement des coûts des soins de santé dans le contexte des réformeséconomiques d’ajustement structurel. Ainsi, en 1994, les sources de financement du secteur dela santé se répartissaient de façon équitable entre secteur public et secteur privé (Graphique1) ; cette répartition était comparable en 1998. L’aide extérieure, estimée à 12,5% du budgettotal de la santé en 1994, était principalement dédiée aux activités de lutte contre leVIH/SIDA et au soutien de la politique nationale de planning familial (Bijlmakers, 2003;30 UNIFEM SARO. Gender related socio-economic impact of HIV/AIDS in Zimbabwe. A community-based research (Draft): UNIFEM SARO; 2000.31 UNICEF. Hope never dries up: facing the challenges. A situation assessment and analysis of children in Zimbabwe - 2002 update. Harare: UNICEF; 2003.122