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sexuel<strong>le</strong>s sans risques requiert un fort degré d’émancipation chez <strong>le</strong>s femmes (Bassett andMhloyi, 1991) qui est loin d’être une réalité dans ces communautés rura<strong>le</strong>s. En outre,l’infection masculine par une IST serait considérée comme un rite de passage, une preuve del’activité sexuel<strong>le</strong> et de la virilité (Bassett and Mhloyi, 1991). Cette construction socia<strong>le</strong> durisque d’infection par <strong>le</strong> VIH, qui équivaut au déni du risque d’infection, pourrait expliquer enpartie <strong>le</strong>s difficultés rencontrées <strong>à</strong> la promotion de l’utilisation du préservatif au sein descommunautés zimbabwéennes.Les attitudes négatives envers l’utilisation du préservatif que nous avons observéesdans nos enquêtes communautaires se cultivent dès l’ado<strong>le</strong>scence, avec un manqued’exposition réel<strong>le</strong> des jeunes aux messages d’éducation sexuel<strong>le</strong> (World HealthOrganisation, 2001f). La législation zimbabwéenne sur l’accessibilité des services de santéaux ado<strong>le</strong>scents est peu claire, et la règ<strong>le</strong> informel<strong>le</strong> établie dans la majorité des centres desanté est de ne pas prendre en charge <strong>le</strong>s mineurs, sauf <strong>le</strong>s jeunes fil<strong>le</strong>s mariées ou ayant déj<strong>à</strong>eu un enfant 85 . Les agents de santé ont tendance <strong>à</strong> considérer que l’éducation sexuel<strong>le</strong>encourage <strong>le</strong>s jeunes <strong>à</strong> débuter une activité sexuel<strong>le</strong> (Langhaug, et al., 2002) et par-l<strong>à</strong> même<strong>le</strong>ur limitent l’accès <strong>à</strong> des services essentiels de planning familial, de prévention desgrossesses non-désirées, et de prévention du VIH/SIDA.Dans l’ensemb<strong>le</strong> donc, <strong>le</strong>s femmes informées de <strong>le</strong>ur statut sérologique dans <strong>le</strong> cadredes interventions de PTME du VIH, s’efforçant de préserver <strong>le</strong>ur statut séronégatif ou deprévenir la transmission de <strong>le</strong>ur infection <strong>à</strong> <strong>le</strong>ur partenaire, doivent faire face <strong>à</strong> de nombreusescontraintes socia<strong>le</strong>s et culturel<strong>le</strong>s. Aucune amélioration notab<strong>le</strong> n’a été observée, entre <strong>le</strong>senquêtes CAP de 2002 et 2004, en matière de pratiques de prévention primaire du VIH. Cesobservations suggèrent que l’adoption d’une approche holistique de PTME, tel<strong>le</strong> querecommandée par l’OMS (World Health Organisation, 2003f), requiert d’investir davantagedans des méthodes innovantes de mobilisation, par <strong>le</strong> biais de stratégies ciblées de diffusionde messages éducatifs simp<strong>le</strong>s et spécifiques. Pour ce faire, un consensus scientifique entermes de recommandations de PTME, en particulier de PTME postnata<strong>le</strong>, est indispensab<strong>le</strong>.Cependant, l’amélioration généra<strong>le</strong> des perceptions du risque de PTME ou de transmissionsexuel<strong>le</strong> du VIH nécessite éga<strong>le</strong>ment des stratégies renforcées de modification des85 Tsanga N, Nkiwane V, Khan N and Nyanungo K. Children and women's rights in Zimbabwe. Theory and practice. A critical analysis in relation to the womenand children's conventions. Harare: UNICEF; 2004.302

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