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programmes nationaux comme en Thaïlande où l’allaitement maternel n’est pas la norme. Lesstratégies de PTME post-partum consistent avant tout en l’offre, complexe, de services deconseil et de soutien en nutrition infantile. L’enquête IFES a confirmé que le conseil enmatière de nutrition infantile tel qu’il était proposé en 2004 dans le district de Buhera étaitinsuffisant et trop focalisé en termes de population cible et de fréquence. Le MOH/CW évalueactuellement la possibilité de créer deux nouvelles opportunités de conseil en matière denutrition infantile : 1) 10 jours après la naissance, à domicile, pour aider les femmes àmaintenir une pratique d’allaitement maternel exclusif et 2) à cinq ou six mois, dans lacommunauté, pour aider et soutenir les femmes dans leurs choix d’alimentation decomplémentation et leur enseigner la préparation adéquate d’aliments de sevrage. Lesprofessionnels de santé interrogés pendant l’enquête IFES ont affirmé, et à juste titre, le rôleindispensable joué par leur propre profession dans l’offre de ces services d’éducation et desoutien. En effet, l’adoption et le maintien de pratiques de nutrition infantile à moindresrisques nécessitent un certain degré de supervision médicale. Néanmoins, la centralisation desservices de soins en centres de santé limite leur disponibilité et leur utilisation. Le conseil ennutrition infantile a en effet pour objectif également un soutien psychologique, un dialogueavec les mères sur leurs doutes et leurs incertitudes quant à leurs pratiques de nutritioninfantile. Le MOH/CW a ainsi testé récemment la faisabilité de former des conseillers nonprofessionnels (tels que les agents de santé communautaires ou de soins à domicile) au conseilen matière de nutrition infantile. Actuellement, l’inadéquation entre le grand nombre defemmes identifiées par les services de PTME et l’insuffisance des ressources humaines nepermet pas, après l’accouchement, l’offre d’un suivi continu par entretiens individuels.L’institutionnalisation des groupes de soutien par les pairs, par exemple, permettraitque les professionnels de santé connaissent ces structures de soutien et puissent y référerles femmes dans la communauté (Krabbendam, et al., 1998). Ces différentes stratégiesfaciliteraient l’évaluation de la portée et de l’efficacité des conseils en nutrition infantiledispensés par les professionnels de santé. L’évaluation des activités de conseil contribuerait àaméliorer la mobilisation et la motivation du personnel (Mhloyi, et al., 2001). Lerenforcement des réseaux et des systèmes de communication entre les structuresinstitutionnelles et communautaires de santé est donc une priorité pour le MOH/CW.Comme nous l’avons évoqué précédemment, cette approche communautaire doitnécessairement être accompagnée d’investissements dans le secteur de la santé lui-même, entant que porte d’entrée aux interventions de PTME. L’introduction de nouvelles interventions351