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L’âge gestationnel médian à la première visite anténatale était de 4,9 moisd’aménorrhée, et le nombre médian de visites anténatales était de 4,7. Malgré unecouverture en soins prénatals élevée, la proportion d’accouchements institutionnalisés est bienplus faible, notamment en raison de l’absence de personnel médical et même infirmier dansles cliniques rurales. Le pourcentage national d’accouchements institutionnalisés était de72,2%, variant de 50% dans la province du Manicaland à 79% dans la province deMasvingo. La proportion d’accouchements assistés par des médecins et des sages-femmestraditionnelles était de 11,6% et 17,6% respectivement, contre plus de 60% par des sagesfemmesprofessionnelles. La couverture en soins postnatals était de 45% (CentralStatistical Office, et al., 1999).Le gouvernement zimbabwéen a créé le premier programme national de planningfamilial en 1985 géré par le Zimbabwe National Family Planning Council (ZNFPC). LeZNFPC est responsable de toutes les activités liées à la fertilité, la santé reproductive et lasanté familiale. Il gère la distribution des différents contraceptifs au sein des structures desanté primaire ainsi que directement dans la communauté. Lors de l’enquête du ZDHS en1999, 63% des femmes et 66% des hommes avaient utilisé une méthode de contraception aumoins une fois, et 37 et 42% utilisaient actuellement un contraceptif. L’utilisation dupréservatif était beaucoup plus faible, avec 9,1% des femmes et 27,7% des hommesayant déclaré son utilisation lors de leur dernier rapport sexuel (Central StatisticalOffice, et al., 1999). Seul l’avortement thérapeutique est légal au Zimbabwe (Centre forReproductive Law and Policy and International Federation of Lawyers, 1997). Les liens entrele ZNFPC et l’AIDS and TB unit du MOH/CW sont peu formalisés à ce jour (NduggaMaggwa, et al., 2001).C. La dégradation de l’état de santé et de la situation nutritionnelle de la populationLe Zimbabwe a amorcé sa transition sanitaire/épidémiologique dans les années 1980,avec une baisse de la prévalence des maladies liées aux conditions de pauvreté (malnutrition,rougeole) et la hausse des causes de mortalité liées au développement et au vieillissement dela population (maladies chroniques ou cardiovasculaires, cancers) (Bijlmakers, 2003). Lesmaladies chroniques constituent ainsi une part importante (15%) des causes de morbidité auZimbabwe. Cependant, d’après le MOH/CW, les maladies transmissibles représententtoujours plus de 50% de la charge de morbidité nationale. Les principales causes de recours125