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evenus telles que le développement de coopératives ou de jardins potagers par exemple(Rutenberg, et al., 2001). La participation des communautés et populations bénéficiaires audéveloppement et à la mise en œuvre des interventions de PTME apparaît ainsi à la foiscomme un outil et une finalité de la mobilisation communautaire et de l’amélioration del’acceptabilité de ces services. L’OMS définit ce concept de participation communautairecomme 1) une contribution volontaire des membres de la communauté aux initiatives de santé(planification et mise en œuvre) ; 2) une organisation, par laquelle les membres de lacommunauté sont regroupés au sein d’organismes alliés des structures de santé en contribuantà la fourniture de certains services ou 3) une habilitation, par le développement decompétences dans la communauté, c’est-à-dire de sa capacité de s’approprier les enjeux et lepouvoir pour agir sur la problématique en cause (empowerment) (World Health Organisation,1991). Cette approche semble idéale pour favoriser la mise en œuvre de stratégies de PTMEadaptées au contexte local, socio-culturellement appropriées et susceptibles d’être pérenniséespar l’implication active des populations concernées. Malheureusement, les conditionsopérationnelles de mise en œuvre d’initiatives de prévention du VIH/SIDA, notamment lescontraintes techniques, financières, et de temps, ne permettent que trop rarement des activitésde participation communautaire ou de recherche participative.Par ailleurs, l’évaluation post-intervention de l’impact de ces campagnes de mobilisationcommunautaire en matière de PTME devrait être essentielle. En estimant l’évolution desconnaissances de la population par des enquêtes CAP, en documentant les changementssocioculturels au sein des communautés ciblées par le biais de groupes de discussion – parexemple le degré de participation des hommes aux activités de PTME ou le soutien offert auxfemmes pour la mise en œuvre de stratégies de PTME postnatal adéquates, il est ensuitepossible, si nécessaire, de réviser les outils d’IEC ou de renforcer les initiatives de promotionde la PTME. Une communauté démobilisée est incapable de répondre aux efforts investis parles systèmes de santé dans la mise en œuvre des interventions de PTME. Si de nombreuxrapports de littérature grise présentent et discutent des stratégies de mobilisationcommunautaire en matière de VIH/SIDA, à notre connaissance aucune étude scientifiquen’a évalué l’efficacité et l’impact des interventions de mobilisation communautaire enmatière de PTME.80