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A.3.Les efforts légaux pour améliorer le statut de la femmeDepuis l’indépendance, des efforts soutenus du gouvernement ont permis d’améliorerlégalement le statut de la femme. Le Zimbabwe a ainsi ratifié en mai 1991 la Convention surl’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes (United Nations andDivision for the Advancement of Women, 1979) et adopté en 2001 une politique nationale surle genre (ratifiée en 2004). Dans l’ensemble cependant, au cours des deux dernièresdécennies, les régulations au niveau national en faveur des femmes, leur permettant d’accéderau divorce et de contrôler leur propre vie, ont été limitées à quelques domaines spécifiques,tels que le statut légal de la majorité de la femme (Lucker, 1998). Aujourd’hui, le parlementzimbabwéen compte 16% de femmes, comparé à 33% en Afrique du Sud 18 .La principale contrainte à l’égalité des sexes réside dans l’application d’un système de loisduel, partagé entre les articles de la Constitution et les principes des lois coutumières 19 . Ainsi,pendant longtemps, les questions relatives à la violence ou l’abus sexuel dans le cadre dumariage n’étaient pas clairement définies dans les textes de lois zimbabwéens (United NationsZimbabwe Country Team, 1998). En 2001, le Zimbabwe a adopté une nouvelle loi (SexualOffences Act) reconnaissant et punissant le viol au sein du mariage. La violence intraconjugualereste néanmoins largement tolérée comme moyen de mettre au fin aux disputes etd’exercer une domination au sein du mariage (Watts, et al., 1998). La violence contre lesfemmes au Zimbabwe est commune et acceptée comme partie intégrante des normessociales (Hindin, 2003), et constitue sans aucun doute un des facteurs limitant ladiscussion et la négociation sexuelle dans le couple.En outre, une enquête conduite en 1996-1997 parmi des écoliers zimbabwéens a suggéré que,bien que les jeunes filles puissent imaginer « l’égalité dans le mariage », elles étaientincapables de briser les normes sociales qui définissent une position dominante de l’hommedans le mariage, particulièrement en termes de pouvoir de décision (Ansell, 2002). Ce sontdonc à la fois les hommes et les femmes qui font perdurer l’attente culturelle de la dominationmasculine du pouvoir de décision (Hindin, 2000).18 Voir http://www.irinnews.org/report.asp?ReportID=46916&SelectRegion=Southern_Africa&SelectCountry=Zimbabwe [Accessed 14/06/2005]19 Zimbabwe Women Resource Centre and Network. “Count down to Beijin + 10”. Gender Budgets Watch IV. August 2004.110